En Mauritanie, le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani est très vite passé aux grandes œuvres, au lendemain de la première réunion de travail tenue par le Gouvernement bis du Premier ministre Mohamed Ould Bilal, récemment remanié.
Un redéploiement sur fond de relance de son projet de société promis aux mauritaniens en juin 2019, alors candidat à la magistrature et principalement axé sur le social et les infrastructures routières, lesquelles ont connu leur plus piteux état au cours de la décennie passée.
Ould Ghazouani qui semble cette fois, rebondir avec force pour contrer les voix qui s’élèvent, notamment dans le cercle de l’ancien Président Ould Abdel Aziz, qui vient d’accuser le pouvoir de son prédécesseur de corruption tous azimuts, a relancé, à moins de 3 ans de la fin de son mandat présidentiel à la tête du pays, son programme électoral, a supervisé après les cérémonies relatives aux filets sociaux et à l’assurance maladie à des milliers de familles démunies, la pose de la première pierre de la construction de deux premiers échangeurs de l’existence du pays, dans la capitale Nouakchott.
Les deux croisements dénivelés se trouvent quasiment, de part et d’autre des extrémités Nord et Sud de la capitale.
Le premier au Sud sera élevé dans l’actuel carrefour de Bamako, en direction de Rosso et donc du Sénégal.
Le second, qui sera quant à lui érigé sur l’actuel carrefour du quartier Haye Sakene, est sis par contre à l’extrémité Nord de Nouakchott, sur l’axe routier desservant les wilayas du Nord du pays, hormis Nouadhibou.
Les deux échangeurs sont financés à hauteur de 3,3 milliards anciennes ouguiyas et devront être achevés dans 24 mois, dont avant la fin du quinquennat de l’actuel Chef de l’Etat.
D’ici là, Ould Ghazouani pourra, si ce joyau devient une réalité vivante, se voir bien lancé dans la future course présidentielle pour briguer un nouveau mandat en 2024.
Non loin de ce gigantesque chantier routier, le Président mauritanien a lancé les travaux de construction de nouveaux axes routiers, s’inscrivant dans le cadre des projets du réseau urbain de Nouakchott pour l’année 2021.
Ces routes dont la remise devra intervenir dans 15 mois, portent sur des tronçons longs de 47 km et réalisés pour un coût de 5,3 milliards anciennes ouguiyas.
L’homme fort de Nouakchott a par ailleurs inauguré le réseau urbain achevé au titre de l’année 2020 de Nouakchott, long de 40 de km et formé de 19 axes, réalisé pour un coût de plus de 5 milliards anciennes ouguiyas.
Reste à savoir si l’actuel pouvoir releva le pari dans un pays où, l’expérience a régulièrement montré, l’échec cuisant enregistrés par les gouvernements dans leurs engagements de réaliser des projets gigantesques conformes aux normes techniques et achevés dans les délais initialement fixés.C’est d’autant vrai que construire deux échangeurs en 24 mois n’est pas une mince affaire et si jamais Ghazoauni n’arrivera pas à concrétiser cet engagement avant la prochaine présidentielle, il offrira un gros et précieux mensonge à ses futurs challengers à la magistrature suprême.A bon entendeur Salut!Alors vite au boulot !