Les partis de l’opposition ont vivement critiqué le projet de l’accord politique initié par les partis du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et l’Union des Forces du Progrès (UFP) et auquel le pouvoir, avec à sa tête le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani auraient manifesté de l’intérêt.
Senalioune présente ci-après une synthèse de ces réactions qui montrent l’ampleur du rejet total dudit projet d’accord politique par l’opposition fortement présente dans le parlement, sachant que les deux initiateurs auteurs du fameux document sont totalement absents de l’Assemblée nationale pour avoir le droit de parler au nom de la l’opposition active, élue, renouvelée et rajeunie.
Le document est un « pacte raciste et chauvin », dit le député Biram
Le document du RFD et de l’UFP est un « pacte raciste et chauvin », a affirmé le parlementaire et président de l’IRA, Biram Dah Ould Abeid, déplorant sa virulence, en tirant à boulets rouges sur « l’opposition populaire démocratique et activiste et l’opposition sérieuse». Le parlementaire entend par là le parti non reconnu du RAG (Refondation pour une Action Globale), IRA (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste), les forces nationales du changement, les partis et mouvements de coexistence « Vivre Ensemble », ainsi que les mouvements de jeunesse politique contre la corruption.
Le document cherche à renouveler le visage haineux et laid du régime chauvin, raciste et esclavagiste, en « cuisinant » le visage honorable et propre du président Ahmed Ould Daddah et de son parti historique, dans le but d’ajouter un nouvel enduit et décoration au régime de Ould Ghazouani, qui représente une mauvaise copie des régimes qui se sont succédés depuis de 1978, a ajouté le député.
Le contexte du document du RFD et de l’UFP et malsain et du type à servir l’agenda du pouvoir, dit la Coalition « Espoir Mauritanie »
Le document publié par le RFD et l’UFP intervient dans un contexte malsain, a dit la Coalition Espoir Mauritanie, qualifiant ce type de projet d’accord de servir sur un plateau d’or le pouvoir. Ce genre de propositions et de documents détournent l’attention des citoyens des vrais problèmes posés tels que la corruption, la soif, le chômage, l’agriculture, l’électricité, l’éducation, les mines, l’orpaillage, la pêche, l’immigration, la sécurité et d’autres défis auxquels le régime n’a pas pu remédier en quatre ans de gouvernance, a affirmé son porte-parole et député Mohamed Lemine Sidi Maouloud. Le document n’a pas abordé explicitement la fraude électorale, ni le dossier des récépissés des partis que le système refuse sans motif légal d’autoriser, au moment où il ferme les yeux sur des partis dissous par la force de la loi et l’atteinte des libertés sous sous le système de la « loi des symboles, a-t-il dit.
L’actuel régime n’a même pas épargné les parlementaires, les jetant dans les prisons, « comme c’est le cas du député Mohamed Bouya Ould Cheikh Mohamed Vadel », qui croupit aujourd’hui dans les géoles de Ghazouani en raison d’une opinion exprimés sous la couple de l’hémicycle parlementaire, a-t-il ajouté.
Le document du RFD et de l’UFP né dans les ténèbres présente des généralités, dit le Vice-président de Tawassoul Le document proposé par les partis du RFD et de l’UFP présente « des généralités, sans commune mesure avec ses grandes introductions, ses objectifs importants et son espace national, comme il est dépourvu de contenu institutionnel et de mesures garantissant sa mise en œuvre, a indiqué pour sa part, le vice-président du parti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD)« Tawassoul », Soubhi Ould Weddadi, dans un tweet publié sur son compte Facebook.
Le projet d’accord soumis par les deux partis est « né dans les ténèbres », a-t-il ajouté.
Il sied en premier lieu à deux partis de l’envergure historique du RFD et de l’UFP d’emprunter une voie autre que celle de la clandestinité politique qui caractérise leur accord avec le parti Insaf au pouvoir, a-t-il poursuivi.
La recherche d’un accord politique inclusif et véritablement représentatif des forces républicaines devrait être discutée au niveau des partis d’opposition afin de développer une vision commune, a souligné Soubhi.
Ledit accord ne devait pas au contraire être conclu avec le principal parti de la Majorité, pour que ses initiateurs s’expriment alors au nom de l’opposition démocratique dont les quatre partis représentés au Parlement et au sein de l’institution d’opposition n’ont pas signé le fameux accord ou projet né dans l’obscurité, a-t-il conclu.
Recueillis par Senalioune