Les États-Unis voudraient voir la production de pétrole augmenter, y compris de la part de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a déclaré lundi à l’AFP le plus haut responsable de la diplomatie américaine sur les questions énergétiques.
« À mesure que les économies du monde se rétablissent » de la pandémie du coronavirus, « la consommation (de pétrole) va augmenter », a expliqué le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires économiques, à l’Énergie et l’Environnement, Jose Fernandez, en marge de la conférence sur l’énergie CERAWeek, à Houston (Texas).
« Dès lors, nous aimerions voir l’offre correspondre à la demande », a ajouté M. Fernandez.
« Nous voudrions plus de production » de brut sur le plan mondial, y compris de l’OPEP, «soit l’OPEP et ses alliés de l’accord OPEP», a indiqué le responsable.
L’OPEP+ a décidé, début octobre, de réduire sa production de deux millions de barils par jour et n’a plus modifié ce niveau depuis.
Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), variété américaine de référence, vaut aujourd’hui environ un tiers de moins qu’il y a un an, aux premiers jours de l’invasion russe de l’Ukraine.
Mais il est supérieur de plus de 40 % au cours de 2019 à la même époque, et de près de 30 % par rapport à 2018.
Entre début septembre 2021 et début janvier 2023, le gouvernement du président Joe Biden a puisé dans les réserves stratégiques américaines (SPR) près de 250 millions de barils, mis en vente sur le marché, pour soulager les cours.
Le chef de l’État américain a régulièrement plaidé l’an dernier pour une hausse des volumes produits par l’OPEP, mais le cartel n’a plus relevé ses quotas depuis six mois.
En février, la production de brut de l’organisation, telle qu’estimée par l’agence Reuters, a été inférieure de près de deux millions de barils par jour à celle de février 2019.
L’OPEP prévoit une croissance de la demande de 2,32 millions de barils par jour sur l’année 2023 par rapport à l’année dernière.
journal de montréal