La loi sur les symboles nationaux continue de susciter le désarroi généralisé des mauritaniens de tout bord, ne trouvant pour seuls défenseurs que les officiels, dont en tête le ministre de la culture et porte-parole du Gouvernement, qui vient de faire récemment sur France 24 l’apologie sans réserve de ladite loi, supposée selon des experts restrictive des libertés et mettant le Président et le Premier ministre à l’abri des critiques.
Maintenant c’est du fond de la prison, que cette même loi est fustigée avec force, notamment par l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, toujours placé en détention provisoire, à l’Ecole de police dans le centre-ville de Nouakchott.
Dans une lettre en arabe, adressée à l’opinion publique qui n’a rien à envier à un message prononcé par un Président en fonction depuis le palais présidentiel, au temps de sa mainmise de fer sur le sérail, l’ex Chef de l’Etat a qualifié la loi controversée sur les symboles nationaux, de véritable revers des acquis démocratiques qui s’ajoute à des échecs antérieurs.
Il s’agit de la plus dangereuse loi approuvée depuis l’adoption du système démocratique dans le pays, a-t-il ajouté.
Dans cette longue lettre publiée sur sa page Facebook, entrecoupée de temps à autre par l’expression « Chers citoyens », Ould Abdel Aziz écrit :
« cette loi incarne et ressuscite les séries de violations répétées de la constitution que ce régime a constamment persisté à commettre depuis son arrivée au pouvoir.
Avec ce nouveau front, le régime du Président Ould Ghazouani a besoin de méditer les défis et de mesurer l’ampleur de la déception populaire qui risque de lui réserver une mauvaise surprise aux prochaines présidentielles de 2024, qui viennent au galop
A bon entendeur salut!