Les mauritaniens se sont habitués à travers les années, à l’occasion des fêtes nationales, particulièrement religieuses, au cours des différents règnes précédents à des discours politiques et déconnectés de la réalité, prononcés par les dirigeants.
Des allocutions fleuves qui synthétisent souvent des acquis déclarés « réalisés » sans l’être réellement et des perspectives prometteuses présentées sous forme de promesses autant en emporte le vent, mais donnant également lieu à des grâces présidentielles de détenus politiques et criminels le plus souvent subjectives, arrêtées suivant des critères régionalistes, tribalistes, népotistes et autres, inondant du coup de nouveau les milieux de la délinquance et de la corruption publique d’élargis déterminés à récidiver après s’être assurés des circonstances atténuantes dont ils peuvent bénéficier.
Faisant exception à la règle, le Président Ghazouani qui n’est pas encore satisfait du rendement de ses différents gouvernements et qui tient à tout prix à ne pas décevoir et surtout à ne pas donner à ses acquis une portée populiste qu’elles n’ont pas réellement sur le terrain de la réalité, s’est contenté à l’occasion de la fête de l’Aid Adha, du discours le plus bref, le plus modeste et le plus pragmatique jamais prononcé par un Chef de l’Etat mauritanien, à travers un tweet de deux phrases.
« A l’occasion de la fête bénie d’El Adha, je vous adresse, chers citoyens, mes sincères félicitations et mes meilleurs vœux.
J’implore Allah Le Tout Puissant de nous faire vivre et de faire vivre toute la Oumma islamique cette journée bénie dans le bonheur, la sécurité et l’épanouissement », et de libérer l’humanité entière de la pandémie de Coronavirus. Bonne et heureuse fête ».
Une allocution qui a suscité beaucoup d’estime pour avoir rompu avec cette tradition des Présidents mauritaniens à se servir des moments des fêtes pour prononcer des discours surréalistes dans le but de redorer le blason de leur système marqué par les contreperformances à tous les niveaux.
Faut-il souligner à ce propos, que le Premier ministre et les membres du gouvernement du régime du Président Ghazouani ont progressivement tendance a adopté le même langage, préférant plutôt mettre en exergue leurs insuffisances que leurs acquis, ce qui est en soi une nouveauté qui mérite d’être louée, reconnue et encouragée digne des dirigeants politiquement corrects.