Le manque d’accès aux vaccins en Afrique est « inacceptable », a affirmé le n°2 de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg, mercredi, à la veille d’une réunion à Abidjan pour définir le futur soutien financier de l’institution aux pays du continent. « C’est un énorme problème, il est inacceptable que seulement 1 % de la population africaine soit vaccinée. Cela doit changer et nous devons faire beaucoup plus », a déclaré le directeur général des opérations de la Banque mondiale.
Alors que 70 % de la population est vaccinée dans certains États développés, ce chiffre est de moins de 1 % pour les pays les plus pauvres, selon l’ONU. Johnson & Johnson a annoncé en mars qu’il rendrait disponible pour l’Afrique jusqu’à 400 millions de doses de son vaccin à une injection, mais les premières livraisons ne devraient pas intervenir avant le troisième trimestre 2021.
« Nous allons fournir le financement, nous travaillons là-dessus et nous espérons faire des progrès très bientôt », a précisé Axel van Trotsenburg. « La vaccination est un pas nécessaire, c’est une maladie mondiale qui nécessite une solution mondiale. Cela veut dire que nous devons nous battre pour aider tous les pays », a-t-il ajouté.
Une aide avancée
La Banque mondiale et plusieurs dirigeants africains doivent se réunir jeudi à Abidjan pour discuter de l’aide à débloquer pour les trois prochaines années. Cette aide intervient par le biais de l’IDA (association internationale de développement), l’institution du groupe qui aide les pays les plus pauvres de la planète.
Habituellement renouvelée tous les trois ans, elle a cette fois été avancée d’une année, pour subvenir aux besoins urgents nés de la crise sanitaire. Outre l’accès aux vaccins, l’argent débloqué par l’IDA, notamment via des prêts à taux d’intérêts nuls ou faibles, des dons ou des allégements de dette, peut être alloué à la construction d’infrastructures, d’écoles ou d’accès aux télécommunications.
Sudouest