Le fameux dossier de la décennie a atterri sur les bureaux du tribunal correctionnel chargé dans la lutte contre la corruption, ont affirmé des sources concordantes, ce mercredi 21 décembre courant.
Les procédures préliminaires du procès des accusés avec à leur tête l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz ont également commencé, indique-t-on.
Les observateurs et les analystes de la scène politique s’attendent à un début effectif des procédures judiciaires dans les toutes prochaines semaines, fort probablement en janvier 2023, avant l’entrée du pays dans une atmosphère préélectorale en perspective des législatives, régionales et municipales prévues en février prochain.
Outre l’ex Chef de l’Etat, onze autres personnes dont des anciens Chefs de gouvernement et des ministres ainsi que des hommes d’affaires sont poursuivis dans le cadre de ce dossier par la justice pour corruption, blanchiment d’argent et détournement de fonds publics entre 2009 à 2019.
La chambre pénale près de la Cour suprême avait décidé dernièrement de transférer le dossier de la décennie au pôle chargé des crimes économiques et financiers, rappelle-t-on.
Une décision prise par cette instance, après avoir rejeté les recours introduits par la défense des prévenus dans ledit dossier.
Toutefois, la chambre a accepté l’appel de l’accusé dans le dossier de corruption, Mouhyiddine Bouh, disant qu’il n’y a pas lieu d’engager de poursuite contre lui.
Le tribunal a indiqué également avoir accepté les recours liés à la restitution de saisies appartenant à Moubarack Kherchi, Mohamed Vall Lehah, Leila Abdel Aziz et, Sara Sidi Ali, rejetant toutefois celle se rapportant aux saisies de Cheikhna Msamboue.