Le Conseil du prix Chinguitt vient d’annoncer ce lundi 31 octobre courant, les noms des lauréats pour l’année 2022.
Une délibération qui montre de nouveau le visage hideux de la discrimination culturelle dont fait l’objet depuis la création de ce prix les négromauritaniens.
En effet, fondé en grande partie sur des compétitions fondamentalement basées sur la langue arabe, il présente même par sa nature une barrière pour les matières grises négromauritaniennes pour y postuler.
Et si le prix manifeste une ouverture timide sur le français, il continue de conserver relativement son caractère discriminatoire, dés lors où il privilégie tant par les membres de son jury que par la contenu des œuvres candidates, le français véhiculant une culture proarabe.
Du coup, on comprend bien pourquoi les négromauritaniens sont des exclus de ce prix de plusieurs millions alors qu’ils ne manquent pas d’œuvres compétitives si l’arabe n’est pas directement ou indirectement une condition sine qua none pour avoir des fortes chances d’être primé.
Une lecture des résultats officiellement proclamés cette année du prix Chinguitt permet de mieux apprécier cette discrimination culturelle et par conséquent d’attirer les autorités supérieures du pays pour corriger cette aberration qui s’ajoute à bien d’autres omniprésentes dans d’autres aspects culturels et socioprofessionnels.
« Le Conseil du prix Chinguitt a annoncé, ce lundi 31 octobre courant les lauréats pour 2022.
L’attribution des prix s’est faite ainsi qu’il suit :
Le prix Chinguitt pour les études islamiques a été attribué en partage aux travaux suivants :
– « Le consensus collectif et le fiqh comparé et leur importance dans l’époque contemporaine » de son auteur Dr Yehdhih Abderrahmane Cheikh Ahmedou El Ghoulam (en langue arabe).
– « Ouvrage sur le renouvellement de l’étude de la langue du Saint Coran, analyse des recueils de l’imam Abdel hamid El Varahi », de son auteur Dr Mohamed Yeslem El Moujewid (en langue arabe).
Le prix de littérature a été attribué en partage entre les travaux suivants :
– « Quels fondements pour une politique linguistique et éducative en Mauritanie de son auteur Dr Mohamed Vall Ould Cheikh (en français).
– « Introduction au dialecte hassanya de Mauritanie- étude grammaticale et lexicale de son auteur Ahed Salem Ould Babah (en français).
Le prix pour les sciences et techniques a été attribué en partage aux travaux suivants :
– Contribution à la compréhension des interactions entre pêcheries et réseaux tropiques marins et à l’opportunité d’utilisation des mathématiques pour la gestion scientifique et la préservation des ressources halieutiques en Mauritanie de son auteur Boyyah Ould Moissa (en français)
– Les recherches énergétiques et investigations expérimentales et numériques des performances énergétiques d’une éolienne Hawt et la contribution à élucider les influences des caractéristiques de l’écoulement sur la performance de l’éolienne de son auteur Mohamed Ould Moussa (en français).