L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a renouvelé, son attachement à tous les membres de son collectif de défense, collectivement et individuellement et son rejet absolu d’avocats commis d’office par le tribunal chargé de dossiers de corruption.
C’est ce qu’indique une lettre adressée hier mercredi 10 octobre courant par l’ex Chef de l’Etat au président dudit tribunal.
Je vous informe de mon rejet absolu de ceux qui ont été désignés par vous pour me défendre comme je m’oppose à ce que le dossier relatif à l’affaire pour me défense ne leur soit confié, indique Ould Abdel Aziz dans son courrier.
Aziz a attiré également l’attention dans son courrier le président du tribunal sur l’article 7 de la loi sur l’organisation judiciaire qui stipule : « Nul ne peut être jugé sans être mis en mesure de présenter ses moyens de défense. La défense et le choix du défenseur sont libres. Les avocats exercent librement leur ministère devant toutes les juridictions. Nul ne peut être distrait de ses juges naturels »
Ma défense s’est retirée pour protester contre le refus du président du tribunal d’entendre les témoins à décharge dont il avait présenté la liste devant la cour et du fait qu’il n’a pas pu compléter ses arguments, a ajouté l’ex homme fort de Nouakchott
Le Collectif de défense de Ould Abdel Aziz avait dénoncé mardi passé le non-respect de ses droits, disant avoir recensé près de 400 violations des droits de l’ex-président.
Il s’agit entre autres de la non-prise de ses requêtes et des témoins à décharge, des inégalités de traitement jusqu’en détention qui ouvriraient la voie à un procès biaisé.
Deux avocats avaient été commis d’office pour défendre Mohamed Ould Abdelaziz, mais ils ont été récusés par Ould Abdel Aziz dont le procès reprendra le 23 octobre.