« L’avantage des élections en Mauritanie est que les noirs choisiront librement le couteau qui va les égorger »
Ibrahima Welee, 04/05/2024
À 🌽MAÏS c’est presque une règle de se méfier des nouvelles recrues un peu trop actives et multipliant les initiatives et les projets. En général, elles finissent par jeter l’éponge. Heñaaare ina adda weñaare.
Dans ce combat pour l’Indépendance du Sud initié en 2018 par un groupe de Travail planchant sur la qualification des crimes de masse commis en Mauritanie, le plus dur n’est pas de sprinter au départ comme un porteur de flamme olympique. Celui-là ne court que sur 200 mètres. Non. Le plus dur est de persévérer comme un coureur de fond, ne jamais abandonner abandonner, être constant et régulier dans ses foulées.
Ibrahima est d’une constance inébranlable, ne se donne aucun répit là où d’autres cherchent à plaire en changeant sans cesse d’objectif, de ligne politique.
Il était là au démarrage en 2019 de notre club de réflexion sur la Partition de la République islamique de Mauritanie Arabe (PRIMA).
Il prima qu’il fallait initier un mouvement de libération. Ce qui fut fait le 28/11/2021 avec la création de 🌽MAÏS. Welee, animateur de la commission politique provisoire de cette organisation naissante, fait partie de ceux et celles qui ont orienté vers une stratégie de conscientisation et de sensibilisation qui, aujourd’hui, est en train de remettre en cause cette unité nationale asservissant les noirs, les humiliant au quotidien, les tuant à petit feu. Cette nouvelle lutte est un travail de longue haleine mais les grands historiens et observateurs savent où va la Mauritanie. Elle va partir en lambeaux et il faut anticiper le démembrement de cette vaste étendue entre le Sénégal et le Maroc.
Le projet de nation arc-en-ciel a été très mal amorcé au Congrès d’Aleg de 1958. Le ciment d’une Nation ça n’est pas la religion. Dans ce pays, des musulmans hassanophones ont massacré d’autres musulmans non arabes en plein mois de… ramadan! Le mois sacré où la révélation a commencé. Non! Le vrai ciment d’une Natian c’est l’Etat de Droit, la justice et l’Equité.
L’Etat mauritanien doit reconnaître le génocide contre les peuls, la communauté la plus ciblée par ce système négrophobe. Vu les risques de répétition, il est urgent que le Sud se détache de Nouakchott, capitale dun Etat diviseur de ses communautés, génocidaire, voleur et corrompu.
Wele Ibrahima est l’un des rares leaders d’opinion qui est invariablement droit dans ses bottes, constant et très régulier dans son combat contre cet Apartheid implanté en plein désert.
Si vous aimez la vérité crue et sans fioritures, buvez ses posts courts qui rendent coup pour coup toutes les mesquineries de la junte et ses soutiens civils.
Si Diomaye est Sonko, moi, Siree, je suis …Welee ! Il y a une convergence de vues frappante. Quand le niveau du Facebook politique mauritanien est désespérant, le profil du chercheur Ibrahima Welee est souvent mon refuge. Il nous concocte de belles références historiques sur l’évolution de la condition noire de 1946 à nos jours. Apprenons avant de parler. Je prévois de faire un long entretien avec lui pour connaître les secrets de sa rigueur intellectuelle.
Concernant l’Histoire politique de la Mauritanie, Ibrahima Welee et Ciré Ba sont parmi les sources les plus fiables au sein de notre Diaspora, une chance pour l’amateur et non moins passionné que je suis.
À défaut de reconnaissance par leur Etat de leurs contributions majeures pour rétablir le vrai portrait de la Mauritanie, je leur souhaite d’avoir un gros budget pour financer leurs recherches qui sont d’une utilité publique.
Sans des historiens comme eux, on tournerait en rond. C’est ce qui arrive dans une course d’orientation quand on ne connait ni le départ, ni l’arrivée, encore moins ce qu’il ya entre les deux.
Un peuple sans Histoire est un peuple sans âme nous dit le camerounais Alain Foka. Merci à tous les historiens honnêtes, qui ne réécrivent pas notre passé, respectent la mémoire des peuples autochtones et sont loin de toute falsification.
6 mai 2024
Sammba Ndeet alias Siree KAN
Fondateur de MAÏS
Créateur du Club de réflexion PRIMA
Sigles
PRIMA: Partition de la République Islamique de Mauritanie, club de réflexion créé en 2019
MAÏS : Mouvement des Autochtones pour l’Indépendance du Sud mauritanien, créé en 2021. C’est MAKKA en langues nationales (مكه)
Heñaare ina adda weñaare: rien ne sert de courir, il faut partir à point. Cest l’adage français le plus proche de cette sagesse peule qui veut dire littéralement « la précipitation peut amener à des situations gênantes.
Information : la métaphore de la flamme est une occasion de vous rappeler que notre compatriote Baba Ouldkher fait partie de la chaîne de coureurs qui porteront la flamme olympique aux JO de Paris. C’est un immense honneur pour tou.te.s les mauritanien.ne.s. La Diaspora en Europe doit se mobiliser pour supporter ce champion, j’ai eu la chance de pratiquer la course à pied avec lui à Nouakchott. Je vous informerai sur l’endroit précis de son relais.
PS: senalioune.com est notre site de contournement de la censure et de l’auto-censure imposée par la junte. En interdisant en novembre 2020 notre article « Mauritanie : partition ou guerre? », les militaires ont effrayé tous les médias. Diffusez du MAÏS et c’est une forte amende, la fermeture du média ou la …prison ! Ou tout cela à la fois. Aidez MAÏS en partageant ses publications dans vos réseaux sociaux. Ça ne coûte rien de le faire. Merci.
Vidéo : « Cohabitation impossible. Séparation inévitable « , entretien en date du 16/01/2021 sur la chaîne Aganisha. Invités: Ibrahima Welee, membre fondateur de PRIMA, l’ancêtre de MAÏS, et deux autres membres de PRIMA. Welee argumentait l’Indépendance du Sud. C’était bien MAÏS qui était sur le plateau.