Bien que le ministère public ait fait appel des jugements rendus contre l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et ses partisans, aucun changement majeur dans les verdicts n’est attendu suite à ses demandes.
C’est d’autant plus vrai si l’on sait, que l’autorité travaille d’arrache-pied pour clore définitivement ce dossier, qui a épuisé les institutions judiciaires et sécuritaires au cours des dernières années, conduisant à des spéculations de tout genre avant que la volonté politique ne décide de le transférer à la justice.
Plusieurs raisons corroborent l’intention des Autorités de classer ce dossier, dont les plus importantes sont :
– l’ouverture dés le départ de ce dossier n’était pas une option pour le régime. En effet, c’est à partir de certains pôles politiques au sein de l’opposition que des voix se sont élevées afin de l’imposer et d’en faire une question à prendre au sérieux par le nouveau régime, avant que l’affaire ne s’impose d’elle-même sur la scène politique et sécuritaire, renforcée en cela par le comportement arrogant et méprisant de l’ancien président et ses défis lancés au pouvoir, qui ont précipité la confrontation entre les deux parties.
– Le dossier de la décennie a couté au pouvoir un grand effort politique et sécuritaire, le plaçant d’ailleurs dans un état d’alerte élevé. Il est alors temps que les choses reviennent à la normale, que le calme soit établi et que la priorité soit réorientée vers d’autres domaines.
– Le volume d’informations obtenues par l’autorité et les pistes et relations internes et externes qui lui ont permis de traquer Mohamed Ould Abdel Aziz, ont en réalité permis au pouvoir d’arracher les griffes de l’ancien président et de le dépouiller de la plupart de ses cartes de force, rendant ainsi le danger qu’il censé représenté par le pouvoir du Président Ould El Ghazouani quasi-nul.
Extrait El Fikr