C’est le plus beau cadeau qu’une citoyenne peut faire à son pays. Fatou Tagourla, jeune mauritanienne qui respire la fraicheur d’une jeunesse de fleur de l’âge vient de faire hisser le drapeau de la Mauritanie son pays, très haut au sommet du prestigieux et convoité bâtiment du barreau de Paris.
Parcours sans faute d’une battante d’exception, née au cœur de la petite localité de Djéol, son village natal, une localité où se bousculent l’enseignement coranique, la cohabitation pacifique, la beauté de la nature et le ruissèlement des eaux calmes et limpides d’un fleuve qui effleure de sa peau luisante un rocher qui veille depuis des siècles sur deux communautés poular et soninké qui cohabitent dans une complicité de génération et une cohésion sociale qu’on ne retrouve nulle part dans ce vaste pays des dunes et des savanes.
DEA en France. Doctorat de droit privé à l’Université de Paris X Nanterre, Certificat d’Aptitude pour la Profession d’Avocat en France, professeur à la ZHAW School of Law & Management de Zurich en Suisse, professeur de Droit des Sociétés à Nanterre en France, la petite « Gorgolaise » est montée une à une sur les marches du succès qui honorent les plus brillants cadres africains de ce 21 ème siècle.
Mauritanienne et fière de l’être, cette jeune fille qui porte sur ses épaules des responsabilités trop grandes pour son âge, mais très petites pour ses compétences, a laissé des empreintes indélébiles partout où elle est passée.
Succès remarquable tout au long de son stage au célèbre cabinet d’avocats d’affaires anglo-saxon opérant dans le domaine des mines, des hydrocarbures, des infrastructures et de l’arbitrage d’investissement en Afrique du Sud. Directrice des Masters Droit des affaires de la Fiscalité et des Passations des marchés du groupe ISM à Dakar au Sénégal. Mêmes succès à BNP Paribas et Attijari Bank à Nouakchott où elle a fait de brillantes études universitaires pour obtenir son Master.
Fatou Tagourla, la perle noire mauritanienne qui va donner de la lumière au Barreau de Paris est experte du droit des affaires, droit des sociétés, droit pénal, et droit de la famille. C’est un cadeau du Bon Dieu pour des milliers de ressortissants mauritaniens et africains de la Diaspora en France, en Europe et même aux Etats-Unis.
Fatou, notre Fatou, prendra donc la relève de Me Fatimata M’Baye, une autre perle mauritanienne du savoir, avocate des barreaux internationaux de références, qui restera sans nul doute dans les annales de l’histoire de l’Afrique comme l’une des plus brillantes avocates du continent.
Comme quoi, et comme pour dire que la Vallée, c’est aussi, en plus d’une riche histoire, d’une riche culture et, (malgré toutes les difficultés que rencontrent de brillants étudiants issus de ses villages, pour évoluer par un cursus normal dans leur pays), un pourvoyeur de très grands ambassadeurs de leur pays dans les sphères des organisations internationales et au sein des meilleurs cabinets du monde.
C’est celle-là la Mauritanie qui gagne. La Mauritanie que moulent dans la diplomatie intellectuelle et le succès professionnel ses fils et ses filles qui brillent et scintillent comme des étoiles qui forment la constellation d’une Mauritanie plurielle.
Mohamed Chighali
Journaliste indépendant.
- titre source : Portrait : Noire, mauritanienne, distinguée