Le Figaro a posé la question « la France a-t-elle encore un avenir en Afrique? », au président mauritanien Ghazouani, qui a répondu par « oui, mais… ». Ci-dessous ces propos selon lesquels, il faut rebâtir cette relation entre le Continent et l’Hexagone « à partir de ce qui existe déjà de positif, et pas seulement sur le plan militaire »
‘C’est le pays d’Occident qui connaît le mieux l’Afrique, avec laquelle il a un lien exceptionnel. La France a une histoire commune avec l’Afrique, et donc un avenir. Avec l’Europe en général et la France en particulier, nous avons non seulement un passé lié, mais la géographie, la culture et les civilisations des mondes méditerranéens nous obligent à relever ensemble les défis d’aujourd’hui et de demain.
Toutefois, si la France a évidemment un avenir en Afrique, il faut que l’Afrique ait également un avenir en France, en Europe et en Occident. Cet avenir est commun et il ne doit pas se concevoir aux dépens de l’autre, ni dans un sens ni dans l’autre.
Il faut rebâtir cette relation à partir de ce qui existe déjà de positif, et pas seulement sur le plan militaire, pour que le résultat soit gagnant-gagnant.
Nous avons, ensemble, à relever des défis liés à la montée des courants haineux en Europe comme en Afrique, aux questions essentielles comme la migration et la coopération Nord-Sud, pour structurer des réponses partagées, empreintes de respect mutuel, de justice et d’équité.