Après 63 longues années d’existence, la République islamique de Mauritanie traverse la plus grave crise de son histoire. Cette crise multidimensionnelle a pour origine de trois maux qui touchent notre société à savoir le problème identitaire de la haine entre les maures et les noirs, le problème économique du chômage et de la pauvreté ainsi que le problème de gouvernance du fonctionnement de la classe dirigeante. A l’immobilisme de certains qui veulent faire croire que tout va bien dans le pays répond l’extrémisme d’autres qui voudraient tranquillement emmener le pays vers une guerre civile.
Tous les dirigeants mauritaniens qu’ils soient politiciens, généraux, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires, chefs de tribus ou de castes, notables et religieux des communautés arabes et africaines sont conscients de la situation inquiétante du pays et de la nécessité urgente de le reformer. Mais ces dirigeants veulent conserver leurs pouvoirs sur les plans politiques, économiques et militaires, c’est ce qui explique leurs résistances aux changements. Tout véritable changement pacifique en Mauritanie nécessite d’avoir l’approbation et le soutien de cette classe dirigeante pour réussir, il faut donc des réformes qui rassurent les dirigeants du pays sur leurs avantages et réaffirme leur position tout en modifiant le système pour corriger ses imperfections. Ce serait l’application à la Mauritanie du principe politique « Il faut que tout change pour que rien ne change » illustré dans le célèbre film franco-italien de 1963 « Le Guépard ».
Nous avons besoin d’une politique de « Réforme et Compromis ou Islahat Wa Maslaha » qui unira les citoyens et les dirigeants ainsi que les maures et les negro-mauritaniens pour l’intérêt général de tous sans remettre en cause les intérêts de personne. Cela nécessite l’organisation d’une grande Conférence sur l’Avenir de la Mauritanie pour réformer non pas les symptômes mais les causes profondes et structurelles des difficultés de notre pays.
Le Corps a besoin d’une tête
Les arabes de Mauritanie (hassanyas) utilisent le terme « Dawla » pour parler de l’état mais ce mot signifiait à l’origine la période de règne d’un roi ou d’un prince sur un pays musulman. A l’époque de l’empire abbasside (750-1258), Dawla désignait un temps de réussite et de succès pour l’empire musulman,
ce mot a fini par prendre le sens de famille royale. Depuis le 19èmè siècle, Dawla est utilisé dans le sens d’État moderne de type occidental à la différence des états dynastiques ou religieux du monde islamique. Il existe également dans les langues peulh et sonninké des mots qui désignent l’état mais qui en réalité font référence à la dynastie et à la maison régnante.
Cette contradiction est parfaitement normale dans la mesure où la tradition politique arabe et africaine a toujours été celle de la monarchie héréditaire et non celle de la république. L’histoire de la Mauritanie avant la colonisation a été faite par des sultanats marocains (Saadiens, Almoravides, Alaouites), des émirats maures (Trarza, Adrar) et des empires africains (Peulh, Soninké, Mali, Songhai). Pourtant au lendemain de l’indépendance, les dirigeants mauritaniens ont décidé d’adopter un système républicain inadapté avec la réalité politique et féodale du pays.
L’unité nationale mauritanienne est actuellement résumée à deux choses à savoir l’islam et le thé vert. Dans chaque maison de Mauritanie et même dans le bureau du président de la république, on trouve un exemplaire du Saint Coran et du matériel (barade et casses) pour faire le thé. Une monarchie mauritanienne sous la forme d’un Grand Royaume de Mauritanie serait un troisième symbole de l’unité nationale entre les communautés arabes et africaines du pays. Nous avons besoin d’un Roi qui « règnera mais ne gouvernera pas», un souverain qui exercera des fonctions cérémoniales, honorifiques et protocolaires un peu comme la reine d’Angleterre.
Il aura la responsabilité de nommer un premier ministre après chaque élection et de ratifier les décisions des institutions exécutives, législatives et judicaires. Une famille royale métisse composée de toutes les races et ethnies du pays à l’image de la diversité de notre peuple serait une institution forte conforme à nos traditions pour réussir l’unification de la Mauritanie. Le Roi de Mauritanie sera à la fois dirigeant de la maison royale et prince des croyants, il sera également garant de la paix du royaume en servant constamment de médiateur pour trouver des compromis entre les communautés et les factions. Les princes des puissantes familles royales du Moyen orient (Hachémites, Al Saoud, Al Nahyane) en tant que descendants du prophète Mohamed « Paix et Salut sur Lui » et de lignée royale seront sans aucun doute les meilleurs candidats pour le trône de Mauritanie.
Une nouvelle infrastructure politique
Un Etat central fort est la première condition pour assurer la stabilité, le développement et la puissance d’une nation, tous les grands pays de ce monde en sont la preuve. Le pouvoir du gouvernement mauritanien est limité par les forces armées, les hommes d’affaires, les castes, les tribus, les chefs religieux et les notabilités de toutes sortes. L’existence de ces centres de pouvoir parallèles handicape gravement le fonctionnement du pays en le privant d’une unité de commandement et de décision pourtant indispensable à sa grandeur. Ce système pose également deux autres problèmes de taille à savoir la couleur de peau et les compétences de la classe dirigeantes.
Au moment de l’indépendance, la majorité des cadres dans l’Etat, l’armée et les entreprises de Mauritanie étaient des africains de couleur noir, ce qui a fortement mécontenter les arabes. Aujourd’hui la majorité des cadres dans l’Etat, l’armée et les entreprises de Mauritanie sont des arabes de couleur blanche, ce qui mécontente fortement les africains. Diriger un pays n’est une chose facile qui peut s’apprendre dans une épicerie, une caserne ou un élevage de chameaux et de bœufs. C’est une affaire complexe qui nécessite une expérience et des qualités personnelles remarquables. Soyons honnêtes, il est normal en Mauritanie de nommer ou de faire nommer un membre de sa famille a un bon poste, mais cette personne doit avoir la connaissance et l’expérience pour servir le pays.
La Mauritanie a besoin d’une Classe dirigeante unifié, métisse et rompu à l’exercice du pouvoir, ce changement est possible en fusionnant les grandes familles qui dirigent actuellement le pays. Nous pouvons choisir 50 familles arabes et 50 familles africaines issues des hommes politiques, hauts fonctionnaires, généraux, hommes d’affaires, religieux, chefs de castes ou de tribus et notables. L’objectif sera de fusionner ces familles par des mariages mixtes pour obtenir 50 familles qui constitueront la « la Noblesse du Grand Royaume de Mauritanie ». Ces mariages permettront d’une part de mélanger l’élite maure avec l’élite africaine mais également la classe dirigeante politique, militaire et économique avec l’aristocratie féodale, religieuse, tribale et de caste. En échange de leur acceptation, les membres des cinquante familles de la noblesse auront le privilège exclusif d’occuper tous les postes supérieurs dans l’état, l’armée et les grandes entreprises du pays, cette classe
dirigeante sera la seule et unique source d’autorité et de décision dans le pays en concentrant les pouvoirs féodaux, politiques, économiques et sécuritaires.
La Noblesse mauritanienne devra respecter deux règles principales : la formation des enfants dans des écoles adaptées et le mariage mixte. Pour qu’ils soient dignes et compétents de leurs futures responsabilités, les garçons et filles métisses de la noblesse seront dès l’âge de 4 ans envoyé dans une académie spéciale « Le Nizamalmulk » ou ils recevront jusqu’à l’Age de 17 ans une formation sur la politique, l’économie, l’administration, le droit, l’islam, l’histoire, la sécurité nationale, et d’autres matières de gouvernement. Chaque enfant noble aura l’obligation de se marier et d’avoir des enfants uniquement avec une personne de couleur différente de la sienne pour maintenir le métissage de la noblesse. La loyauté envers l’état et l’attachement au devoir se transmettront naturellement dans ces familles métisses de serviteurs de l’état ou le père, la mère et tous les enfants sont ou deviendront tous des cadres supérieurs de la haute fonction publique civile et militaire. Ainsi ce nouveau système doit au fur et à mesure produire et améliorer une élite mauritanienne extrêmement compétente, fidèle à la nation et représentative de la diversité du pays, tout en gardant les mêmes familles et en modifiant complètement le fonctionnement du système.
Les cinquante Émirs (chefs de familles nobles) siègeront dans le Diwan la chambre haute du parlement tandis que 130 députés élus au suffrage universel direct siègeront dans la chambre basse du parlement. Un gouvernement de type parlementaire dirigera le pays incluant des membres de la noblesse et des simples citoyens. Cette réforme politique s’inspire en grande partie du modèle politique des Emirats Arabes Unis un pays avec une structure politique originale à la fois féodale et moderne qui a réussi un développement économique spectaculaire tout en gardant une stabilité sociale remarquable. Les dirigeants mauritaniens ont toutes les raisons de soutenir cette réforme puisqu’elle sert directement leurs intérêts, renforcent leur pouvoir et pérennisent leur position à la tête des institutions. Le métissage de la classe dirigeante servira d’exemple pour convaincre la population de la nécessité et de l’importance des mariages intercommunautaires. La formation des enfants de la noblesse donnera à la Mauritanie des dirigeants loyaux et capables pour prendre les bonnes décisions pour l’avenir du pays.
Acheter mauritanien, produire mauritanien, recruter mauritanien et épouser mauritanienne
Nous avons des paysans et des terres pour produire des biens agricoles ainsi que des jeunes travailleurs au chômage pour les transformer, alors pourquoi le lait que nous consommons doit venir d’Europe ou du moyen orient a des milliers de kilomètres de chez nous ? Ce paradoxe qui est une honte nationale n’est pas une exception car dans les boutiques et marchés de Nouakchott, on trouve des légumes marocains, du riz thaïlandais, des vêtements turcs, des téléphones chinois, des médicaments français, des véhicules allemands ainsi que bien d’autres produits qui ont franchi nos frontières.
Le peuple mauritanien est à la fois le premier responsable et la première victime du chômage qui le frappe. Chaque jour nous achetons des produits fabriqués à l’étranger par des travailleurs étrangers qui empêchent la création et/ou le développement de la production nationale génératrice d’emplois. La Mauritanie importe et consomme beaucoup mais elle produit et exporte très peu, ce qui fait d’elle une des grandes perdantes de la mondialisation actuelle. L’importation massive de produits étrangers a des conséquences dévastatrices sur l’état et la société : perte de devises étrangères, affaiblissement et faillite des entreprises, retard technologique et scientifique, destruction et précarisation des emplois, recettes fiscales faibles, activité économique très limite, inflation, chômage et pauvreté, instabilité politique et sociale.
La raison principale de cette situation est notre mentalité gagnant-perdant qui nous empêche de comprendre que nous pouvons réussir tous ensemble en tant que nation. Les hommes d’affaires importateurs en sont un bon exemple, ils préfèrent importer et vendre des marchandises étrangères alors qu’ils disposent largement des moyens nécessaires pour construire des usines et produire en Mauritanie. Nous avons besoin d’une politique d’industrialisation rapide pour réduire massivement le chômage et la pauvreté ainsi que la dépendance aux pays étrangers. Cette politique pourrait prendre la forme d’un protectionnisme temporaire avec un Système de Monopoles en associant les hommes d’affaires-importateurs du pays.
L’état mauritanien examine les rapports de la douane pour savoir quelles sont
les produits qui sont importés de l’étranger et qui sont les grands importateurs de ces produits. L’état mauritanien négocie avec un importateur ou une entreprise étrangère pour la production sur le territoire nationale d’un produit bien précis par exemple les ampoules électriques. L’importateur réunit avec des partenaires (banques, entreprises étrangères, etc.) les moyens humains, matériels et financiers nécessaires pour la construction d’usines en Mauritanie destiné à fabriquer le produit. En échange, il obtient un monopole de 20 ans pour la production, l’importation et la commercialisation en gros de ce produit sur l’ensemble du territoire national. L’importateur fabrique son produit et importe la différence pour satisfaire les besoins du marché national. Le bénéfice de la vente des produits importés sert à augmenter la production des usines sur le territoire. Lorsque la production nationale suffit aux besoins du pays, l’importation du produit est interdite. Après quelques années, l’importateur avec le soutien de l’état diversifie sa production et augmente la qualité de ses produits en prévision de la fin du monopole.
Ce système doit permettre dans un laps de temps très court d’avoir sur le marché mauritanien des produits fabriqués en Mauritanie par des sociétés mauritaniennes avec des travailleurs mauritaniens et qui seront achetés par des citoyens mauritaniens. En produisant les biens qu’il vend et grâce à son monopole, l’importateur élimine les intermédiaires et réalise des gros bénéfices. Grace à cette production, les citoyens auront accès à des emplois en abondance. L’activité économique directe et indirecte de cette production gênera des recettes fiscales qui permettront à l’état d’augmenter la quantité et la qualité des services publics. Ce système de monopole doit être étendu à tous les articles importés en Mauritanie sans exception : denrées alimentaires et boissons, médicaments et produits de santé, vêtements et chaussures, cosmétiques et accessoires, matériaux de construction, électronique et téléphonie, informatique, habillement, armements et équipements de sécurité, joaillerie, automobile, etc. Tous les biens consommés par les mauritaniens doivent être produit en totalité ou en grande partie sur le territoire national par des mauritaniens, même la drogue consommé en Mauritanie doit être cultivé en Mauritanie (Plaisanterie patriotique). Les monopoles doivent aussi permettre le développement de pôles économiques spécialisées comme les nouvelles technologies à Nouadhibou ou les matériels électriques a Kiffa, cela permettra aussi d’attirer les investisseurs étrangers
grâce à la présence de matières premières sur le territoire national, par exemple le fer de Zouerate serait idéal pour une usine automobile. Au fur et à mesure, le contrat de monopole doit évoluer pour que l’entreprise élargisse sa production et fusionne avec d’autres entreprises pour créer de grands conglomérats sur le modèle des pays asiatiques. L’objectif final du système de monopoles est que la Mauritanie dispose après 20 ans de reformes d’une grande entreprise leader dans chaque secteur d’activité, ces Mubarizuns seront des conglomérats champions de l’économie du pays encouragés par les citoyens et le gouvernement pour combattre et écraser la concurrence économique étrangère. Le slogan de cette politique « Acheter mauritanien, produire mauritanien, recruter mauritanien et épouser mauritanienne » doit être répété dans tout le pays pour que les citoyens, les administrations et les entreprises comprennent que chaque acte d’achat d’un bien ou d’un service est l’occasion de favoriser la production nationale et l’emploi en Mauritanie. Les produits fabriqués intégralement ou en grande partie en Mauritanie peuvent même arborer la couleur verte du drapeau national pour que le consommateur fasse directement la différence avec les produits importés de l’étranger et fabriqués par des travailleurs étrangers. Cette nouvelle politique économique doit faire l’objet d’un planification quinquennale définissant les grandes priorités du pays mis en œuvre de manière coordonné par les structures publiques, privées, civils et militaires. A la fin de chaque plan, les monopoles sont révisés et réévalués en fonctions des bénéfices apportés au pays par les entreprises tel que les recettes fiscales, les emplois créés ainsi que les avancées technologiques et scientifiques
Un seul peuple, une seule langue et une seule couleur de peau
Aucun pays au monde n’a dès ses débuts eu une population ethniquement homogène et politiquement uni car les peuples et les empires naissent par l’unification. Il y a 1600 ans la France était composé des ethnies franques, burgondes et gallo-romaines, aujourd’hui ces ethnies ont disparu laissant la place à un seul peuple. Bien sûr dans le cas mauritanien, il est difficile de présumer de ce que sera l’avenir du pays mais le constat qu’on peut dresser dès aujourd’hui est très sombre. Tous les pays qui se situent sur la frontière entre le monde arabe et l’Afrique subsaharienne ont des problèmes similaires.
Le soudan s’est divisé en deux après une longue guerre civile, le Tchad est en guerre civile depuis son indépendance, le Niger a connu un conflit interne mais est stable pour l’instant et le Mali connait une guerre séparatiste interminable depuis 2012. La Mauritanie vit dans une paix relative mais après 63 ans d’indépendance, on ne voit pas d’enfants ou de jeunes métisses dans les rues de Nouakchott. Au contraire des quartiers ethniques sont en train d’apparaitre dans la capitale, les arabes fuient les africains et les africains fuient les arabes. Chacun veut vivre aux côtés de ceux de sa race et de son ethnie, le racisme entre les deux communautés est arrivé à un niveau dangereux qui menace l’existence, la stabilité et la continuité de l’état.
L’idée de la Mauritanie était celle d’une coexistence entre les arabes et les africains, nous ne pouvons que constater l’échec de cette idée. Cela ne veut pas dire que l’idée était mauvaise mais cela signifie simplement que la méthode employé n’était pas la bonne. La seule et unique solution actuellement pour sauver le pays de l’implosion est celle de fusionner définitivement les deux communautés par le mariage. Si les jeunes hommes noirs épousent des mauresques et que les jeunes hommes maures épousent des jeunes filles noires, le problème identitaire pourrait être résolu à fur et à mesure. L’état doit provoquer artificiellement ce métissage de la population avec un ministère du mariage mixte et de l’unité nationale qui coordonnera une politique massive et agressive d’unification de la population. Nous devons encourager et inciter par tous les moyens les mauritaniens des deux communautés à fonder des familles métisses dans l’intérêt du pays, cette alliance matrimoniale entre les maures et les africains commencera avec les mariages mixtes de la famille royale et des familles de la noblesse qui montreront l’exemple au reste de la population. Nous devons mener un processus d’unification totale qui concernera tous les aspects de la vie quotidienne en inculquant aux mauritaniens des habitudes pour qu’ils parlent la même langue, s’habillent avec les mêmes vêtements, se comportent de la même manière, aient les mêmes loisirs, consomment les mêmes plats et les mêmes boissons. La production de films et de séries télévisées nationales aussi bien sur l’histoire de la Mauritanie que sur les comédies romantiques métisses peut aussi être un outil redoutable pour atteindre cet objectif.
Le problème le plus épineux de l’unification de la Mauritanie reste bien évidement le problème de la langue car un peuple uni doit bien évidement
avoir une seule et même langue. L’hassanya aurait pu devenir cette langue commune à toute la population si les bonnes décisions avaient été prises pour cela. Les différentes reformes linguistiques dans l’enseignement et l’administration depuis 1966 ont créé chez les peulhs et les soninkés un puissant rejet de la langue arabe car la volonté ne nait pas de la contrainte. La solution la plus intelligente serait d’adopter l’arabe comme langue nationale et l’anglais comme langue de travail comme cela se fait dans les pays arabes du golfe. L’état mauritanien, le système éducatif et universitaire, les entreprises et les organisations privées utiliseront l’anglais comme langue principale, cela permettra de garantir la neutralité de l’administration publique et la réussite professionnelle des enfants du pays. La langue arabe et la religion islamique seront enseignées au jardin d’enfants et lors de la première année de l’éducation primaire. L’arabisation des communautés africaines doit se faire progressivement par le processus d’unification ainsi que des mariages mixtes et le métissage qui en résultera, de façon volontaire avec des incitations et sans contraintes. L’adoption de la langue arabe comme langue unique du peuple mauritanien ne sera possible que si cela se fait en parallèle avec un projet sincère et juste d’unification du pays, une Mauritanie arabe dans laquelle les populations africaines ont des droits politiques, économiques et sociaux au même titre que les hassanya.
Le Deuxième fondateur de l’état
La règle de la vie est de « grandir ou de mourir », l’heure est venue pour la Mauritanie de faire face à son destin. Les défis intérieurs et extérieurs se multiplient sans que des solutions durables ne soient trouvées. L’avenir du pays est durement menacé par les problèmes communautaires du pays et l’appétit de puissances voisines. Le moment des réformes politiques, économiques et sociales de grande ampleur est arrivé, mais les dirigeants mauritaniens sont aux abonnés absents. La peur de perdre ses privilèges ne peut à elle seule justifier un statuquo qui nous entraine vers une ruine dont personne ne profitera, les exemples de réforme réussi ne manquent pas à travers le monde. Les dirigeants chinois ont modifié leur système dans les années 70 et fait de leur pays une grande puissance tout en améliorant les conditions de vie de leur peuple. Leur pouvoir ne s’est pas affaibli, au
contraire il s’est renforcer.
Je dis souvent que la valeur d’un président se voit à la fin de son mandat. Aujourd’hui pour la première fois depuis le début de l’humanité, un président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été accusé de crimes économiques, inculpé en justice, arrêté et même jeté en prison. Le sort des anciens présidents que nous avons connu dans les trois dernières décennies n’est pas meilleur, ils connaissent tous une fin difficile en plus avec une mauvaise popularité. Son Excellence le Président de la République actuel Mohamed Ould Ghazouani fera face au même problème, à savoir celui de son avenir après la fin de son mandat actuel ou celui de son deuxième mandat (s’il est réélu). Les mauritaniens lui demanderont ce qu’il a fait au cours de sa magistrature et ils le jugeront la dessus, il peut faire comme ses prédécesseurs et finir comme eux pour le malheur de notre pays. Mais il peut aussi faire un autre choix, celui d’être le deuxième fondateur de l’état et le nouveau père de la nation après Moktar Ould Daddah en trouvant un consensus parmi les dirigeants. Lui qui est aujourd’hui dépositaire de la Souveraineté et la Grandeur de l’état devant les hommes et devant dieu, il a une responsabilité considérable dont il doit prendre conscience. Il peut utiliser son pouvoir et réformer le pays afin de la sauver de la catastrophe pour le bonheur de notre peuple et la gloire de notre pays.
Houseof Danelya