Aux Etats-Unis, un étudiant sénégalais de 18 ans du Florida Institute of Technology a été abattu par la police de Melbourne, au centre ouest de la Floride, le 3 décembre dernier, après que plusieurs étudiants ont été agressés.
El Hadji Mohamed Sow, étudiant en sciences aéronautiques, armé d’un couteau, avait attaqué et blessé trois étudiants dans une série d’agressions qui avait commencé dans un dortoir pour étudiants.
La police a été appelée sur le campus de Melbourne suivants des incidents d’un étudiant pourchassant des étudiants avec un couteau. Trois ont été agressés et ont subi des blessures mineures.
Sow, décrit comme agissant de manière erratique alors qu’il frappait et giflait des étudiants, a été mortellement abattu après que la police a déclaré qu’il a jeté une paire de ciseaux sur la jambe d’un officier.
À un moment où les services de police aux Etats-Unis s’efforcent de devenir plus transparents sur l’utilisation de la force par la police, les forces de l’ordre de Floride appliquent largement la loi de Marsy pour garder secrets les noms des agents impliqués dans ce cas.
La police de Melbourne, citant la loi de Marsy, a déclaré que leur officier – qui a subi une blessure mineure dans l’exercice de ses fonctions – est victime d’un crime et que son nom ne sera pas rendu public.
Dans le passé, en vertu des lois sur les archives publiques de la Floride, les noms des officiers impliqués dans des fusillades ou d’autres incidents étaient divulgués dans le cadre d’une campagne pour la transparence au sein du gouvernement qui a commencé à la suite du scandale du Watergate.
Mais de plus en plus les forces de l’ordre de Floride, avec le soutien d’une décision de la cour d’appel, appliquent la loi de Marsy à leurs agents de service. La loi de Marsy est un amendement constitutionnel de l’État qui accorde le droit à la vie privée aux victimes d’actes criminels.
Les parents de Sow ont engagé un avocat et se demandent si une force moins meurtrière aurait pu être utilisée pour maîtriser leur fils.