L’ancien président américain Donald Trump a été inculpé au pénal mardi 1er août, pour la troisième fois en quatre mois, dans le cadre de l’enquête sur ses efforts présumés pour faire inverser le résultat de l’élection présidentielle de novembre 2020, perdue face à son rival démocrate Joe Biden. D’après un document de justice, l’ancien locataire républicain de la Maison blanche est accusé de complot visant à commettre une fraude au détriment des Etats-Unis, de subornation de témoins, de conspiration contre les droits des citoyens et de complot pour faire obstruction à une procédure officielle.
Premier président inculpé au pénal dans l’histoire du pays, Donald Trump, qui ambitionne de revenir à la Maison blanche, dénonce une chasse aux sorcières aux motivations politiques. Via son réseau social Truth, l’ancien présentateur de télévision a dit mardi « avoir entendu que le dérangé Jack Smith, dans le but d’interférer dans l’élection présidentielle de 2024, va émettre un autre acte d’inculpation bidon contre votre président favori ».
« Des diables » Des représentants ont témoigné que Donald Trump avait fait pression sur eux pendant plusieurs mois, à la fin de son mandat, avec des accusations sans fondement de vaste fraude électorale à son détriment.
Plusieurs milliers de partisans de Donald Trump ne reconnaissant pas la victoire de Joe Biden ont mené, le 6 janvier 2021, un assaut contre le Capitole dans le but d’empêcher le Congrès de certifier le résultat de l’élection présidentielle de novembre 2020. Plus de 1 000 personnes ont été inculpées pour leur implication dans cet assaut, dont des membres de groupes d’extrême droite qui ont été condamnés pour complot séditieux. Les incidents sont survenus peu après que Donald Trump a exhorté dans un discours ses partisans à « se battre comme des diables » pour « empêcher le vol » de l’élection présidentielle.
Cette enquête s’ajoute à d’autres procédures judiciaires engagées contre Donald Trump, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024 et actuel favori de la course à l’investiture du Parti républicain. Jack Smith est aussi à la tête de l’enquête selon laquelle Donald Trump a conservé illégalement des documents confidentiels après son départ de la Maison blanche en janvier 2021 puis a conspiré pour enrayer les efforts du gouvernement pour récupérer ces documents.