« Il faut établir une frontière entre le Nord et le Sud pour prévenir un nouveau génocide, éviter une guerre civile. Nous vivons une véritable colonisation »
On s’en fout de tout ? Pas vraiment. La guerre en Ukraine et la pénurie de blé ne feront pas de nous des pro-ukrainiens ou des pro-russes. Les frappes de Poutine ne feront pas de nous des pro-francais, des pro-européens ou des pro-américains.
Plus près de nous, la crise malienne ne fera pas de nous des pro-Assimi ou des pro-Choguel. Les Sénégalais ne feront pas de nous des pro-Macky ou des pro-Sonko.On s’en fout de nos voisins ? Non! Mais il y a d’autres urgences comme le racisme d’Etat en Mauritanie, cet apartheid planté en plein Sahel.Nous sommes pro nous-mêmes, pro indépendance de notre pays, PRO-TÉKROUR nous sommes. Notre survie est en jeu.
Nous sommes pro tous ceux qui seront nos amis et alliés pour bâtir notre futur Etat libre et indépendant, situé entre le Sénégal et la Mauritanie.
Pour MAÏS, le Mouvement des Autochtones pour l’Indépendance du Sud, l’urgence est de travailler jour et nuit pour fonder l’Etat du TÉKROUR et mettre fin à cette cohabitation difficile entre les beidhanes et les autochtones causée par les errements de Nouakchott depuis 1960.
L’indépendance du Sud n’est ni demandée ni quémandée, elle tombera comme un fruit mûr et entraînera celle du Nord et de l’Est.
Le projet Mauritanie est définitivement mort le 28 novembre 1990 avec la pendaison par Nouakchott de 28 soldats peuls pour fêter l’indépendance de la MAURitanie. Ce jour-là le nationalisme arabe à tracé la frontière entre le Nord et Sud avec le sang de nos martyrs.
Il faut établir une frontière entre le Nord et le Sud pour prévenir un nouveau génocide, éviter une guerre civile. Nous vivons une véritable colonisation du Sud par Nouakchott, avec des colonies de peuplement qui étouffent les autochtones, provoquant des déséquilibres démographiques qui créent des tensions ethniques.
Le pouvoir de Nouakchott enverrait un grand signal d’apaisement s’il mettait fin à la colonisation et démantelait ses bases militaires qui furent de véritables lieux de torture et d’extermination des noirs mauritaniens lors du dernier génocide.
L’armée mauritanienne, après son épuration ethnique, n’est plus républicaine depuis le génocide de 1989 à 1991. C’est une milice avec une soldatesque haratine aux ordres de 44 généraux tous beidhanes. Ajoutez à cela toutes les armes de guerre qui circulent librement et qui sont exhibés dans les clubs de tir à la cible. Qui est la vraie cible ? Les autochtones non razziés, les noirs non arabes Autochtones, indépendantistes ou pas, respectons-nous. Car le jour où le Tékrour sera indépendant on oubliera qui était pour, contre ou s’était abstenu.
24 juin 2022
Siree Kan (Sammba Ndeet)