Echangeurs de Nouakchott: Tout retard des travaux est inacceptable !
Les membres du gouvernement ont du pain sur la planche et ont désormais des motivations financières alléchantes pour quitter le bureau et la Clim.
C’est d’autant plus vrai que ceux parmi eux qui devaient faire valoir leur droit au congé annuel au titre de l’année administrative 2021, en seront privés en raison de la propagation alarmante de la pandémie du Covid qui a tout bousculé.
Les ministres qui descendront également sur le terrain de l’intérieur percevront des indemnités de mission de l’ordre de 6 000 MRU par jour, de quoi faire courir le plus accro des hôtels et restos de Nouakchott et de leurs pizzas et mechouis, sachant qu’à l’intérieur, c’est la canicule qui prévaut face à un hivernage encore à ses débuts.
Pour l’instant, le premier objectif des membres du gouvernement est de manifester plus de zèle et un sens plus élevé du travail et de la responsabilité.
Alors que le ministre de l’élevage Lemrabott Ould Bennahi sillonne le Trarza et le Brakna pour vulgariser son secteur ressuscité, son collègue de l’Equipement et des Transports, en l’occurrence Mohamedou Ahmedou M’Haimid, rappelle à l’ordre dans la capitale, les responsables de la réalisation de deux échangeurs de Bamako et de Haye Saken à Nouakchott.
Selon un premier état des lieux fait part le Département, le rythme des travaux de construction du premier est en avance par rapport au second.
« Nous avons donné les instructions pour le parachèvement de l’échangeur d’El Haye Essaken, du pont de Rosso et des axes routiers secondaires dans les délais fixés », a précisé le ministre au cours d’une visite effectuée le dimanche 8 aout courant, afin de constater sur place l’état d’avancement des travaux sur les deux sites.
Aucune concession ne sera permise par rapport à tout retard des travaux, a-t-il ajouté, brandissant la menace des recours prévus par la loi y compris la résiliation du contrat, pour que les géants ouvrages soient opérationnels quelques semaines seulement, après leur remise par les maitres d’ouvrage au gouvernement.
Inaugurés en juin 2020, les deux échangeurs de Bamako et de Haye Essaken, financés respectivement à hauteur de 172 589 798 et 155 195 001 MRU, devront être achevés dans un délai de 24 mois, c’est-à-dire en aout 2022, rappelle-t-on.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement Mohamed El Hacen Ould Boukhreïss était également présent au cours de cette descente, afin que la construction des échangeurs ne s’effectue pas en l’absence du Département et de services habilités afin de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter des incidents imprévus sur le réseau d’alimentation en eau de la capitale.
Les deux ministres se sont par ailleurs enquis au cours de cette visite de l’évolution du projet de construction de 47 km de routes au niveau de Nouakchott.