Ils sont âgés de 12 et 14 ans seulement. Les deux frères sont venus comme tous les élèves les vacanciers, gouter les mérites d’une année scolaire harassante et studieuse en compagnie de leur grand-père dans le quartier El Adela de la capitale du Guidimakha Selibaby, en cette période d’hivernage.
Une période où les eaux déferlantes des amonts du Guidimakha font resurgir des marigots partout.
Faute de lieux de loisirs à Selibaby comme dans les pays qui investissent pour le bonheur des futures générations, le deux jeunes mal sensibilisés aussi bien par les leurs que par, des moyens interposés par les autorités, étaient tentés par l’expérience de barboter dans l’eau.
Rien d’autre ne pourrait d’ailleurs les dissuader de ne pas nager, même pas un anodin mais combien efficace et salvateur « panneau attention risque de noyade » dans toutes les langues.
Les guidimankais et les autorités locales n’avaient que leurs yeux pour pleurer ce terrible drame que représente la perte inconsciente et bête pour une famille et une société de deux innocents.
C’est malheureusement ce qui est arrivé hier samedi à Sélibabi, quand les habitants ont découvert consternés et désolés les corps sans vie des deux frères morts noyés.
Comme on dit « après la mort, un médecin », le Hakem de Selibaby, M.Mohamed Ould Nami, chagriné et attristé a promis la prise de mesures sécuritaires pour éviter que de tels drames ne se reproduisent à l’avenir, dont l’identification des zones à risque, l’organisation des patrouilles, la surveillance des mouvements des jeunes et adolescents et leurs champs d’activités.
Quoiqu’il en soit, une administration digne de ce nom doit prendre les devants et ne pas attendre les catastrophes pour se réagir.
Rappelons que l’année dernière, la ville de Sélibaby a été témoin d’inondations catastrophiques qui ont fait des morts et des pertes matérielles. Une délégation gouvernementale, et celles de l’oppositions s y étaient rendues pour assister aux populations sinistres de la ville.