Le dialogue mauritano-mauritanien en gestation a toutes les chances de réussir et de jeter les nouveaux jalons de la Mauritanie reconciliée avec elle-même.
C’est la ferme conviction de l’illustre opposante et députée du parti du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) Mme Nana Mint Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf, qu’aucun régime de tous les pouvoirs qui se sont succédés à la tête du pays, n’a réussi à fléchir de ses convictions pour une Mauritanie égalitaire, unie et réellement démocratique.
Sans le dire, Nana Mint Cheikhna Ould Mohamed Laghdaf, qui a lancé un appel à tous les protagonistes politiques mauritaniens, afin de prendre part aux concertations, affiche à travers cet optimisme de voir les futurs pourparlers se démarquer diamétralement de la sacro-sainte règle des dialogues mascarades, de la dernière décennie et bien avant.
Le président Ould Ghazouani a quasiment rencontré tous les leaders politiques de la majorité et de l’opposition, qu’il a rassurés individuellement de sa détermination à lancer un dialogue mauritano-mauritanien ouvert à tous et où il n’y aura pas de sujet tabou.
L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, actuellement derrière les verrous, avait régulièrement arboré, pendant sa décennie de corruption par excellence, un dialogue politique inclusif qui est demeuré 10 ans durant, un tour joué à tous les opposants, à l’exception d’une poignée, dont les leaders avaient rallié son système contre des strapontins et des privilèges, regroupés au sein d’une opposition dite « dialoguiste », rappelle-t-on.
Faut-il rappeler aussi que le RFD est un parti de l’opposition dirigé par Ahmed Ould Daddah, qui a joué un rôle fondamental dans l’ouverture forcée des militaires au pluralisme, subissant depuis les années 90, sans jamais de faiblir, les « violences politiques » des différents systèmes.