Ajouter seulement dix minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par jour semble retarder l’apparition du diabète de type 2 et ralentir son développement chez les enfants à risque, indique une nouvelle étude québécoise.
Il en va de même pour une réduction d’une heure par jour de la sédentarité ou du temps d’écran, ont constaté les scientifiques.
«(Cette étude) ajoute aux preuves existantes, qui n’étaient peut-être pas aussi robustes, qu’on a des outils sur lesquels on peut agir pour prévenir l’évolution vers le diabète de type 2 chez des enfants à risque, avec des modalités assez simples», a résumé la responsable de l’étude, la docteure Mélanie Henderson, qui est pédiatre, endocrinologue et épidémiologiste au CHU Sainte-Justine.
Les principaux indicateurs du diabète, dont la sensibilité à l’insuline, sa sécrétion et la glycémie, ont notamment été mesurés.
L’activité physique et le temps sédentaire total ont été captés par accélérométrie, ce qui a permis une mesure objective, et le temps d’écran de loisir a été évalué à l’aide d’un questionnaire autorapporté.
«Tout est très interrelié, a souligné la docteure Henderson. Si un jeune augmente son activité physique à un moment donné, ça va avoir une répercussion sur son adiposité, ça peut avoir une répercussion sur son alimentation. Si le jeune a plus de temps sédentaire, ça va avoir des répercussions sur son activité physique.»
Les chercheurs ont donc utilisé des méthodes statistiques plus sophistiquées pour faire la part des choses, pour tenir compte de ce que la docteure Henderson appelle «les facteurs de confusion», afin d’estimer «l’impact réel de changements aux habitudes de vie dans le temps, de l’enfance à la fin de l’adolescence».
Le temps passé devant un écran ― qu’il s’agisse de la télévision, des jeux vidéo ou des réseaux sociaux ― est particulièrement nuisible, a fait remarquer la docteure Henderson, mais il est aussi plus facilement modifiable que le temps sédentaire consacré, par exemple, aux déplacements en transport en commun.