La détention de Pape Alé Niang frôle l’humiliation. C’est ce que croit le concerné qui, dans une note, accuse l’Etat de vouloir le liquider. Une nouvelle demande de mise en liberté provisoire a été introduite, hier, pas ses avocats.
Le maintien en prison de Pape Alé Niang en prison malgré son état de santé «fragile» serait lié à une volonté de l’Etat de le liquider. Dans une note adressée à l’opinion nationale et internationale, il accuse le pouvoir de vouloir l’humilier. «Face à la tournure de mon dossier judiciaire avec ma nouvelle arrestation, j’avais sollicité mes avocats sur la meilleure manière de clore ce dossier.
Ils m’ont suggéré de faire un engagement écrit pour ne plus parler du dossier conformément aux exigences du contrôle judiciaire. J’estime par ailleurs que je n’ai jamais violé ce contrôle judiciaire.
Ma famille, des parents et des amis m’ont mis également la pression pour sauver ma santé très fragile», relate-t-il faisant allusion au rejet de sa demande de mise en liberté provisoire par le juge, avant-hier. Alors que tout a été discuté pour une issue heureuse. Le Parquet s’est rétracté à la dernière minute. Le procureur aurait-il reçu une presse du sommet de l’Etat ?
Poursuivant sa narration, Pape Alé Niang indique avoir accepté cette invite de ses avocats, ses amis, parents et soutiens. «C’est sur mon lit d’hôpital que j’ai rédigé de bonne foi cet engagement», informe-t-il.
Dans lequel engagement, il écrit: «Suite à la demande de ma famille, de mes parents, de mes avocats, je m’engage à ne plus parler du dossier judiciaire me concernant et son environnement. Mais également des forces de défense et de sécurité et des autorités qui les incarnent jusqu’au règlement définitif du dossier».
Cet engagement, renchérit Pape Alé Niang, le ministre de la Justice est au courant de même que le Procureur. Une nouvelle demande de mise en liberté provisoire a été introduite, hier, par les avocats de la défense.
Ce, soutiennent-ils, en plus de l’appel interjeté, avant-hier, suite au rejet de leur première demande. «Les avocats ont déposé une nouvelle demande de mise en liberté provisoire, ce matin (hier, Ndlr) sur la table du juge du deuxième cabinet», indique-t-on.
Avant cet acte posé par les avocats, les acteurs de la presse, la société civile et les défenseurs des droits humains prenaient part au conseil des médias organisé par les Cap à la maison de la presse Babacar Touré.
L’occasion a été prise par ces derniers pour réclamer la libération du journaliste Pape Alé Niang. «Pape Alé est en prison par la volonté de Macky Sall, du ministre de la Justice Ismaila Madior Fall. Parce que le Procureur qui s’est opposé pour la liberté provisoire du journaliste est sous les ordres de ces deux individus», dénonce Seydi Gassama, directeur exécutif de la section d’Amnesty International (AI) Sénégal.
Senescoop