Dans la journée du 28 Novembre 2021 à Bababé les forces de sécurité se sont acharnées sur des manifestants pacifiques venus réclamer justice sur les exécutions extra judiciaires commises à Inal en 1990. Ils étaient composés d’orphelins, de parents de victimes mais aussi de citoyens engagés épris de justice qui pensent qu’ ils ne devraient plus fêter le 28 Novembre dès lors que leurs pères, oncles ou cousins ont été pendus à la même date.
Les informations obtenues auprés des victimes et relayées dans les réseaux sociaux montrent de graves blessures (dents arrachées, jambes fracturées, lèvres fendues entre autres) qui selon les victimes ont été causées par des actes de torture commis dans les locaux du commissariat de Bababé.
Cette violence inouïe sur des manifestants pacifiques et sans défense est inacceptable et ne peut rester impunie. La liberté de manifestation est un droit garanti par la constitution. Rien ne justifie un tél acharnement sur des citoyens exerçant un droit constitutionnel.
Par la présente déclaration, Mauritanian Network for Human Rights interpelle les autorités compétentes sur leurs responsabilités devant de telles atrocités.
La responsabilité du ministre de l’intérieur Dr Mohamed Salem Ould Merzoug reste engagée dans cette affaire aussi longtemps que la lumière n’est pas faite et les auteurs traduits en justice.
Les représentants de l’Etat à savoir le Hakem Mohamed Sidi Ould Sidi Boulkhair, son adjoint Mohamed Yemehlou Ould Sidi Aly, le commissaire Sidi Mohamed Ould Sidi Hady ainsi que tous les exécutants de cette barbarie humaine dont les noms seront publiés ultérieurement doivent également répondre de leurs actes.
Mauritanian Network for Human Rights continuera à suivre ce dossier avec une attention particulière. En collaboration avec les organisations partenaires MNHRUS se réserve le droit de porter cette affaire devant les juridictions internationales si nécessaire afin que les responsables répondent de leurs actes.
La Communication
Mauritanian Network for Human Rights in US
01/12/2021