La Cour pénale internationale (CPI) a annulé, le jeudi 29 juillet 2021, le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, épouse de Laurent Gbagbo, acquitté par ladite cour, au terme de dix ans de procédures. Fernand Dédeh en donne les raisons.
En politique, la nouvelle est tombée hier: la Cour pénale internationale annule le mandat d’arrêt international contre l’ex-première Dame Simone Gbagbo. Son avocat annonce qu’elle est désormais libre de ses mouvements et peut voyager partout. On dit merci à qui ? Premièrement, à ton Camarade (Alassane Ouattara, ndlr). Il a bataillé ferme et n’a pas cédé à la pression de la CPI. Il a refusé très tôt d’envoyer « La Grande femme » de LG76 (Laurent Gbagbo, ndlr) à la Haye.
Il avait aussi dit que plus aucun Ivoirien ne sera envoyé à la CPI. Un homme, c’est sa parole. Il a tenu parole. La CPI a plié et rompu. Deuxièmement, à LG76: il a été acquitté par la CPI, il est rentré en Côte d’Ivoire. Les faits qui lui étaient reprochés sont les mêmes pour l’ex-première Dame. Comment le Procureur qui n’a pu prouver ses propres charges contre l’ancien président pourrait-il le faire pour celle qui n’avait aucune fonction officielle dans l’appareil d’Etat?
Qui plus est, la Justice ivoirienne, l’a acquittée. Et puis, cette démarche de l’ancien président qui demande avec humilité mais instance à ton Camarade de libérer les prisonniers de la crise post-électorale: « Je suis leur chef de file. Moi je suis dehors et eux sont encore en prison. J’aimerais que le Président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer ». Que pouvait donc faire la CPI si les Ivoiriens eux-mêmes tentent par tous les moyens de régler au mieux leurs problèmes?
Toutefois, la CPI n’en a pas fini avec la Côte d’Ivoire. Lors du dernier séminaire international sur les crimes internationaux au mois de mai 2021 à Grand-Bassam, les magistrats ont clairement indiqué que les juridictions internationales n’interviennent dans les pays que si les juridictions nationales sont soit bloquées, soit incapables de juger les crimes les plus graves.
Pour éviter de donner la Côte d’Ivoire en spectacle aux yeux du monde, la Justice Ivoirienne doit prendre ses responsabilités. Ou du moins, l’Etat ivoirien doit donner les moyens aux magistrats et aux enquêteurs d’agir efficacement au plan national
Netafrique