L’euro-députée Eva Kaili est au centre d’une enquête en spirale sur des allégations de corruption au Qatar, qui a secoué le Parlement européen. Elle a été arrêtée par la police belge lors d’une série de perquisitions qui ont permis de trouver, entre autres, 150 000 € dans son propre appartement.
Pendant ce temps, les révélations autour du Qatargate, qui a profondément ébranlé le Parlement européen, prennent la forme d’une avalanche. Et c’est parce que les informations révélées par la presse européenne avant le témoignage de Kaili ont provoqué un tremblement de terre politique.
Comme le rapporte La Republica, le partenaire italien d’Eva Kaili, tout en décrivant le « plan Qatar » aux procureurs de la République, a fait référence à une énième ONG, tout en révélant que le rôle de la Mauritanie était suspect.
Selon un article du journal italien Il Fatto Quotidiano, Giorgi a déclaré qu’il y avait un accord avec la Mauritanie, similaire à celui avec le Qatar et le Maroc.
Giorgi, un assistant parlementaire, a déclaré à la police fédérale et au magistrat belge Michel Claise qu’un accord a été conclut avec la Mauritanie, qui avait des « problèmes » d’image.
« J’ai loué mon appartement à l’ambassadeur Mauritanien et c’était ma compensation : 1 500 euros + 300 de frais. Panzeri (membre du parlement européen) a pris 25 000 en espèces », a déclaré le partenaire d’Eva Kaili.
« Nous sommes allés à l’ambassade de Mauritanie il y a une semaine et nous avons rencontré leur ambassadeur et l’ambassadeur saoudien, qui voulait des informations sur ce qui se disait au Parlement européen sur son pays », a-t-il déclaré.
Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, promet de ne rien négliger dans l’enquête sur la corruption qui secoue l’UE, mais avertit que les fuites répétées d’informations issues de l’enquête sont « dangereuses » pour garantir la justice.
La Belgique est en première ligne de la plus grande enquête sur la corruption dans l’UE depuis près d’un quart de siècle, au milieu d’allégations selon lesquelles le Qatar et le Maroc auraient acheté de l’influence au Parlement européen. Depuis le 9 décembre, la police fédérale belge a mené une série d’au moins 20 perquisitions dans des domiciles et des bureaux à Bruxelles, saisissant des téléphones portables, des ordinateurs et plus de 1,5 million d’euros en espèces.