L’ex ministre de plusieurs années de la decennie de corruption sous le magistère de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, en l’occurrence, le conseiller à la Présidence de la République Nany Ould Chrougha, a chargé de présider aux destinées de la très controversée et figurante commission d’évaluation et d’équivalence des diplômes, ont rapporté des sources généralement bien informées.
Ould Chrougha est l’un des anciens ministres blanchis par le pôle chargé des crimes économiques et financiers, après que son nom ait été cité, au cours des premières instructions dans le dossier de la décennie de corruption, rappelle-t-on.
L’opinion publique qui ne manquera pas d’avoir des réserves sur cette cooptation, espère que cette réhabilitation de l’ancien ministre Ould Chrougha lui ouvre l’opportunité précieuse de se racheter et de prouver ses qualités de sortant des universités les plus prestigieuses de la France et d’Europe et d’homme intègre déterminé à assainir l’Etat des faux diplômés et d’instaurer une parfaite transparence dans cette difficile mission pour laquelle, il a été particulièrement choisi, parmi plusieurs autres cadres compétents capables d’exceller dans cette responsabilité
La commission d’évaluation et d’équivalence des diplômes comprend, en plus de son président, les présidents de l’Université de Nouakchott et de l’Université islamique d’Aioun et le directeur de l’enseignement supérieur.
Y siègent également un représentant du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le directeur général de la fonction publique et son adjoint et certains directeurs centraux de la fonction publique.
La commission avait pour président intérimaire, son vice-président, en l’occurrence le directeur des projets Education -Formation, qui avait succédé à cette fonction à son ancien président Mohamed Ould Amar après sa nomination au poste de directeur général de l’Alesco.
Réputée pour être le pays où le diplôme frauduleux est monnaie courante et où les détenteurs de hauts diplômes délivrés par des universitaires de renom sont au chômage, la Mauritanie peine toujours à mettre de l’ordre dans cette galaxie des diplômes, qui place des illettrés et des inexpérimentés, grâce aux bras longs de hauts gradés, de ministres, d’élus et d’hommes d’affaires dans le sérail, plombant du coup l’action administrative, voire l’orientant suivant des critères subjectifs et personnels, loin de toute notion de l’intérêt général et de la chose publique.
Plusieurs diplômes non conformes rejetés en janvier 2017
Dans sa lutte contre les faux diplômes, le Ministère mauritanien de la Fonction publique avait annoncé début 2018, le rejet de près de 80 diplômes, pour non-conformité aux normes d’adoption.
Sur 110 diplômes faisant l’objet de réserve et examinés, 30 seulement avaient été authentifiés, avait souligné le Département.
Mais, depuis, la question des diplômes falsifiés n’a plus été d’actualité.