Le président d’IRA, Biram Dah Abeid, a déclaré dans une interview dimanche soir que l’opposition mauritanienne, après l’annonce des résultats des élections présidentielles de 2019, voulait le piéger mais il a compris et refusé.
“Après les élections, nous avons convenus avec les présidents des partis d’oppositions de faire une marche, mais le point de départ était le bureau de ma campagne. A une heure de la marche ils se sont désistés pour le faire reporter à un autre jour. J’ai dit, ou bien on marche tous ou bien on laisse. Je ne peux pas laisser seules les jeunes manifester et si je manifeste avec les jeunes, le pouvoir ne va pas me tuer….mais ils vont massacrer les jeunes. Je serai le seul responsable du massacre des jeunes. C’était un piège que les présidents des partis m’avaient tendus. Après tous cela, nous avons convenus de négocier avec le pouvoir mais au fil du temps ils ont refusé, moi j’ai continué à négocier avec Ghazouani.” Déclare Biram.
Et Biram de continuer, que le système en place est le même que le régime précédent, mais les méthodes de l’actuel président sont les bonnes. Cependant, dit Biram, qu’il n’y a pas de changement sur l’esclavage, le racisme d’Etat, le passif humanitaire, l’expropriation des terres, et les nominations “monocolor”.
“Je n’ai pas changé, la prison, l’argent ne m’a pas fait changer, rien ne m’impressionne, j’ai tous ce que veut…Je ne veux pas être riche, ministre ou ambassadeur….Si je veux un poste ou de l’argent je pourrai l’avoir immédiatement mais mon chemin est celle des opprimés….C’est le président Ghazouani qui a changé de stratégie ainsi donc j’ai changé de stratégie. C’est la seule (stratégie) qui va avoir raison par des résultats que je vais avoir: le changement pour le peuple.” Ajoute Biram.
« Il y’a de la tolérance au sein du gouvernement. La forme de la lutte a changé parce que le pouvoir a changé de fusil d’épaule. La méthode de Ghazouani n’est pas celle d’Aziz. Les changements, que Ghazouani va introduire, vont nous permettre d’avoir une compétition politique plus ouverte et cela nous rapprochera de notre but, la prise du pouvoir par les élections. » Déclare toujours Biram dans l’interview.
Biram souligne qu’il avait gagné les élections de 2019, malgré la division de l’électorat Pulaar, avec la création de la CVE et la division de l’électorat haratin par ould Mouloud et ould Boubacar. “Je l’ai aient tous battus parce que j’ai suivi une ligne compréhensible par la population, mieux par les coalitions”.
Sur la question du dialogue, le président d’IRA dit qu’il ne voit pas de résultat parce qu’il n’y a pas de volonté du pouvoir. “Les procédures que j’ai vu ne me rassure pas.”