La responsabilité de l’évasion des prisonniers arrêtés dans l’affaire de drogue incombe en premier ressort aux juges et aux officiers de la garde, a affirmé le député et leader du mouvement IRA, Biram Dah Abeid, cité par le confrère Alakhbar.
Le parlementaire a qualifié les gardes chargés de surveiller la villa dans laquelle étaient détenus les deux dealers évadés, de bouc-émissaires, arrêtés pour faire passer sous silence les erreurs commises par leurs supérieurs.
Ne laissez pas l’affaire se limiter aux agents de la garde, qui n’ont pas la faculté de désigner le lieu où devront être placés les prévenus, a-t-il lancé au Président Ould Ghazouani, au Premier ministre Ould Bilal et au ministre de la Justice Ould Boya, disant que ces compétences relèvent au contraire des juges et des officiers de la garde.
Biram indexe d’une part les juges de laxisme envers les dealers, en les plaçant dans des lieux peu sécurisés et d’autre part, les officiers de la garde, de manquer à leur responsabilité de garde.
Pour quelles raisons, ces dealers qualifiés de chefs de gang de haut rang avaient fait l’objet de garde-à-vue pendant une période de quinze jours et pourquoi, n’ont-ils pas été déférés en prison, six mois après leur placement dans une villa à Tevragh-Zeina, s’est-il interrogé.
Il y a un chaînon manquant dans cette histoire d’évasion, a-t-il ajouté, qualifiant les excuses des juges et des officiers dans cette affaire d’irrecevables