Alors que la Suisse propose sa médiation dans le conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario, branche armée du Sahara Occidental, l’Algérie, campe sur sa position, rejette la démarche et hausse le ton.
Préoccupée par la tension existante au Sahara Occidental avec le conflit qui oppose les Forces armées royales au Front Polisario, qui en viennent souvent aux armes, la Suisse a pris son bâton de pèlerin, pour tenter de restaurer un climat de paix dans la région. La Suisse s’est dit prête à accueillir de nouvelles tables rondes entre le Maroc et le Polisario.
Seulement, l’Algérie se braque et maintient sa position de ne pas assister à ces débats. Mieux, Alger, qui se radicalise, interpelle l’ONU. La nomination de l’Italo-suédois Staffan de Mistura au poste de nouvel Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahara a insufflé à la Suisse un nouveau vent d’espoir dans la résolution du conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario.
C’est d’ailleurs, dans cette logique que la Suisse serait entrée en contact avec le Maroc et le Front Polisario pour faire part de sa disponibilité et de sa volonté d’abriter de nouvelles tables rondes, en vue de solutionner la question. Une invite pour des tables rondes de Genève est donc lancée aux parties en conflit, rapporte le journal Maghreb Intelligence.
Seulement, l’Algérie ne voit pas dans la même direction. Dans une déclaration à l’APS, Amar Belani, émissaire algérien en charge du dossier du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, a rappelé que son pays rejette la formule des tables rondes, devenue contreproductive, selon Alger. Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU examine, en fin octobre, une nouvelle résolution sur le Sahara Occidental.
«Nous confirmons notre rejet formel et irréversible de ce format dit des tables rondes et nous avons instruit notre représentant permanent à New York à l’effet de notifier cette position du gouvernement algérien au président du conseil de Sécurité, en lui demandant de faire circuler la note verbale en question à tous les membres du Conseil», a insisté Amar Belani.
Cette position réitérée de l’Algérie intervient environ deux semaines après la nomination, par le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, de l’Italo-Suédois Staffan de Mistura, au poste d’Envoyé personnel pour le Sahara Occidental. Nommé le mercredi 6 octobre, il succède ainsi à l’Allemand Horst Köhler, qui avait démissionné, en mai 2019, pour des raisons de santé.
Le Front Polisario avait exprimé des doutes quant à la réussite de la mission de Staffan de Mistura, du fait qu’il soit « ligoté par la feuille de route que lui tracera le Conseil de sécurité de l’ONU ». Position que ne partage pas le Maroc, lui, qui a magnifié cette nouvelle nomination. Quant à l’Algérie elle campe sur sa position de rejeter les tables rondes.
Afrik.com