44 pays dont la Mauritanie et le Sénégal ont besoin d’une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires. La triste nouvelle a été annoncé dans un rapport publié hier vendredi 3 décembre courant par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Plus de 75% des Etats cités dans le message d’alerte onusien se trouvent dans le continent africain.
« Quarante-quatre pays dans le monde, dont 33 en Afrique, requièrent toujours une aide extérieure afin de couvrir leurs besoins alimentaires », indique le rapport précité.
Les conflits et la sécheresse aggravent l’insécurité alimentaire dans plusieurs régions du monde, en particulier en Afrique de l’Est et de l’Ouest, révèle le document de la FAO, selon laquelle, ces pays dont 33 se trouvent en Afrique, 9 en Asie et 2 dans la région des Amérique et Caraïbes ont besoin d’une aide alimentaire externe.
Les 33 pays africains ayant besoin d’une aide alimentaire externe sont, en plus de la Mauritanie et du Sénégal, les suivants : Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Djibouti, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Guinée, Haïti, Kenya, Lesotho, Libéria, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, , République centrafricaine, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad, Zambie et Zimbabwe.
En Asie, la situation est préoccupante en Afghanistan, au Bangladesh, au Pakistan, au Myanmar et en République populaire démocratique de Corée. Du côté du Moyen-Orient, l’Iraq, le Liban, la Syrie et le Yémen auront besoin de ce concours extérieur pour combler le déficit.
En Amérique du Sud, seul le Venezuela a besoin d’une aide extérieure pour couvrir ses besoins alimentaires.
Les pays en situation de crise ayant besoin d’une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires sont ceux qui devraient manquer de ressources pour traiter eux-mêmes les problèmes d’insécurité alimentaire signalés, lit-on sur le site de l’organisation selon laquelle, les crises alimentaires auxquelles sont confrontées ces Etats sont liées à un manque de disponibilités vivrières, à un accès limité à la nourriture, ou à des problèmes graves mais localisés.
Le Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR) met cette liste à jour quatre fois par an, rappelle-t-on.
Cas de la Mauritanie selon le rapport de synthèse par pays de la FAO
Des conditions météorologiques saisonnières sèches prévalent dans tout le pays et les opérations de semis de sorgho, de maïs et de mil devraient commencer en juillet avec le début des pluies, tandis que les semis de riz irrigué, la principale céréale produite dans le pays, commenceront en Juin. Les récoltes de toutes les cultures céréalières devraient commencer en octobre.
En mars, malgré la période de soudure pastorale en cours, la disponibilité des forages a été globalement satisfaisante dans les principales zones de pâturage du pays. Le retour du bétail de transhumance au Sénégal et au Mali voisins se fera normalement en mai et juin. La situation sanitaire reste globalement bonne et stable, avec seulement quelques foyers localisés de maladies saisonnières, dont la peste des petits ruminants, le charbon bactérien et le charbon symptomatique.
Cas du Sénégal
Les semis des céréales secondaires de 2021 (maïs, mil et sorgho), à récolter de fin septembre à début octobre, ont commencé à temps en juin dans certaines régions du Sud-Est et devraient se terminer en juillet.
Les activités de préparation des parcelles et des semis pour les cultures de riz et d’arachide, qui seront récoltées à partir de novembre, sont également en cours et devraient s’achever en août.
Les dernières prévisions météorologiques du Forum des prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques en Afrique soudano-sahélienne (PRESASS) indiquent des quantités de précipitations inférieures à la moyenne dans les régions côtières du pays, avec des périodes de sécheresse prolongées entre juin et septembre 2021, affectant probablement les rendements et la disponibilité des pâturages et de l’eau pour le bétail.
De plus, des déficits de production localisés sont susceptibles de se produire dans certaines zones bordant la vallée du Sénégal car des inondations sont attendues de juillet à août 2021 par rapport aux débits prévus supérieurs à la moyenne du bassin du Sénégal.
Cependant, en raison des précipitations favorables prévues dans les régions du centre et du nord du pays et d’un approvisionnement adéquat en intrants, la production céréalière nationale de 2021 devrait atteindre un niveau supérieur à la moyenne de 3 millions de tonnes.
Dans la plupart des zones pastorales, des conditions saisonnières sèches prévalent et les pluies devraient commencer en juillet. La soudure pastorale est en cours avec une disponibilité suffisante de pâturages à travers le pays, à l’exception de certaines zones des districts de Bambey, Diourbel, Kaolack, Nioro, Rufisque, qui ont connu des déficits de pâturages au cours de 2020.
Les troupeaux transhumants domestiques devraient revenir de des zones méridionales aux zones pastorales en juillet avec un début de pluie normal. La situation zoosanitaire est généralement bonne, avec uniquement des foyers de maladies saisonnières, dont les maladies de Newcastle et de Gumboro (volaille), la pasteurellose et la distomatose (ovine et bovine), le botulisme chez les bovins, la clavelée chez les petits ruminants, la maladie hémorragique chez le lapin, le crime Congo hémorragique fièvre, grippe équine, rage, tuberculose zoonotique bovine, anthrax et fièvre du Nil occidental.
Néanmoins, la maladie zoonotique, dont la fièvre de la vallée du Rift (FVR) est survenue dans la Région de Saint-Louis en 2020, a fait suite à une occurrence cyclable début 2021 en raison de la transmission vectorielle liée au changement climatique et à la mobilité animale à travers les échanges transfrontaliers.