Le gouvernement a détruit les institutions, encouragé la corruption et muselé les libertés, en promulguant la loi sur les symboles afin de se protéger, de masquer sa mauvaise gestion et sa corruption, a lancé le député du parti FRUD Me El Id Ould Mohameden, à l’adresse du Premier ministre Mohamed Bilal Messaoud.
La première institution victime de cet état de fait est le pouvoir législatif, a ajouté le parlementaire qui s’exprimait à l’occasion de la présentation du Premier ministre de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement devant les députés.
Cette destruction s’est faite à travers votre majorité qui s’est servie de l’hémicycle parlementaire comme moyen pour jeter les députés en prison, museler les voix de l’opposition, persécuter et expulser manu militari des députés devant le peuple mauritanien, dans le but de détruire à ses yeux,la réputation et l’image du pouvoir législatif, a poursuit Me El Id.
Vous ne vous êtes pas contenté de ces seuls abus, mais au contraire, vous avez également fait main basse sur le pouvoir judiciaire, dont le ministre de l’Intérieur et les autres membres du gouvernement, refusent le mettre à exécution les décisions, a continué le député dans son intervention, indexant le gouvernement d’emprisonnement des parlementaires et du ministre de l’Intérieur de l’annulation pure et simple, d’une loi adoptée par l’Assemblée nationale, bloquant ainsi la loi sur les partis.
« Est-ce la loi ? Est-ce que ce sont les institutions ? », s’est demandé le parlementaire, appelant les membres du gouvernement à faire leur retro inspection.
Le peuple mauritanien vous jugera : avez-vous respecté les institutions, les libertés publiques ou réalisé le progrès du pays ?
Le gouvernement s’était engagé à lutter contre la corruption et avait préparé un gros dossier qui a suscité chez tout le monde de bonnes intentions, alors que ses résultats ont montré que pour être nommé , il faut disposer d’un casier non vierge de l’IGE ou de la Cour des Comptes, sino d’être le mari, le frère ou le beau-frère de l’un des Généraux ou de l’un membre du gouvernement, a poursuit Me El Id.
Nous sommes désormais en fin de mandat du Président Ould Ghazouani, alors que les engagements pris par le gouvernement devant le peuple mauritanien dans le domaine politique et sur les questions majeures, notamment l’organisation d’un dialogue inclusif qui traite toutes les questions et n’excluant aucun parti, sont restés sans suite.