Ce vendredi 15 décembre 2023, plusieurs réseaux sociaux du pays ont largement fait circuler une déclaration d’une amicale des juges appelant le ministre de la justice, le président du parlement, les membres de l’assemblée nationale, à prendre » leur responsabilité en vue de mesures nécessaires pour traduire en justice le président, leader et honorable député Biram Dah Abeid connu pour son franc parler, son attachement indéfectible à la justice seule garante de l’égalité des citoyens devant les lois de la République, de l’unité nationale, de la cohésion et de la cohabitation pacifique de tous les Mauritaniens.
Au fait, de quoi s’agit-il ? Pour quelle (s) véritable (s)raison (s) cette amicale des juges s’acharne-t-elle contre le président Bram Dah Abeid si ce n’est que puisque l’honorable député national a dénoncé avec preuves à l’appui les tares graves que connaît notre justice et les manquements quant à l’application en la matière des textes et engagements de notre pays.
Pour noyer le poisson dans l’eau comme on le dit, pour créer l’amalgame et la confusion, pour protéger les véritables responsables de ce que l’amicale appelle symbole de l’État, sectarisme, menace de l’unité nationale; la même amicale élargit sa plainte à d’autres hauts cadres alors que dans le fond, ladite plainte ne vise que le leader Biram Dah Abeid pour tenter de ternir son image, pour empêcher, ce seul candidat ( de l’alternance), de briguer la magistrature suprême de l’État au cours des élections présidentielles prévues en juin prochain.
La démarche de l’amicale des juges outre les deux cas de figure ci-dessus énoncés contribue également à museler de plus, les mauritaniens face à tous les problèmes brûlants vécus tous les jours. En effet, si un leader d’envergure nationale et internationale comme Biram Dah Abeid et d’autres hauts cadres sont traduits pour s’être exprimés, cela équivaut à infliger un silence absolu aux pauvres, aux sans voix, aux faibles, aux exclus et aux victimes des injustices. Cette situation parmi d’autres, menace dangereusement le pays jusque dans son existence même.
Il revient alors à tout honnête citoyen épris des intérêts supérieurs de la Mauritanie et du peuple mauritanien d’œuvrer dans le sens de rebâtir une nation sur des bases de vérité, de justice car la paix, l’unité, la cohabitation et la cohésion nationales sont illusoires sans celle-ci, c’est à dire la justice.
Nouakchott le 17 décembre 2023.
Oumar Yali, ancien sénateur, ancien ministre, président du parti RAG (non encore reconnu).