« pour minimiser ce risque de répétition du génocide, et face au refus par la junte d’instaurer un service militaire obligatoire qui serait le réservoir d’une nouvelle armée républicaine et réhabilitée, MAÏS appelle les jeunes tékrouriens de moins de 25 ans à s’acquitter d’un Service dit Autonome et Volontaire(SAV) dont les modalités seront définies en interne. C’est une préparation physique et mentale pour défendre le Tekruur, participer à son développement, son essor culturel et social. »
MAÏS, 8 jan 2024 Le pouvoir militaire est le maître de tous les pouvoirs. La junte l’a compris très tôt et procédé à l’épuration ethnique des noirs au sein de l’armée dès 1987.
La bonne description de la Mauritanie : territoire recolonisé par les arabes dès 1957 grâce à la france. Une alliance de vieux esclavagistes razzieurs de nègres. L’épuration ethnique des noirs non arabes, commencée 30 ans plus tard, est toujours en cours. Les autochtones n’ont d’autres options que l’indépendance ou l’esclavage et l’aliénation.
La junte mauritanienne a fort habilement refusé l’instauration d’un service militaire obligatoire lors des Etats Généraux de la Démocratie (EGD) organisés en 2009. Malgré les richesses du pays, les hommes du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, avaient évoqué l’incapacité, selon eux, de l’Etat à prendre en charge les coûts jugés exorbitants du service militaire en plus de son inadéquation aux besoins en Sécurité. Sa suppression en France avait servi d’argument mais les citoyens de ce pays n’avaient pas été tués par leurs propre armée. Nuance de taille.
En réalité les militaires mauritaniens avaient perçu depuis fort longtemps qu’il était dangereux de former les jeunes noirs anti système au maniement des armes pour être enrôlés ou eenvoyés à la vie civile comme des réservistes qui seraient, un jour, les gros bras des contestataires.
Le véritable auteur de cette proposition aux EGD était le fondateur de MAÏS, convaincu que la diversité ethnique dans les différents corps armées réduirait l’ampleur de nouveaux massacres. C’était le talon d’Achille du régime, sa ligne rouge. Pourtant la motivation de cette proposition, la seule rejetée d’un epais mémorandum, était aussi de faciliter l’insertion des jeunes dans la vie active par leur formation pendant le service à des métiers qui aboutissent à des emplois durables(menuiserie, électricité, peinture, …)
La junte, après avoir épuré ethniquement ses corps militaire et paramilitaire, n’acceptera pas facilement le retour à un effectif multi-ethnique et diversifié, autre finalité du service militaire. Ce sont là les raisons les plus plausibles de son refus avec des arguments aussi légers. L’armée, dernier rempart des généraux pour protéger leur pouvoir despotique ainsi que cet apartheid, doit demeurer hassanophone. Soldats essentiellement haratines, commandés par de hauts-gradés en majorité beidhanes. Une armée donc potentiellement génocidaire si on se remémore les tueries de 1989 à 1991 où la chaîne de commandement était assurée par une seule race.
C’est pourquoi, pour minimiser ce risque de répétition du génocide, et face au refus par la junte d’instaurer un service militaire obligatoire qui serait le réservoir d’une nouvelle armée républicaine et réhabilitée, MAÏS appelle les jeunes tékrouriens de moins de 25 ans à s’acquitter d’un Service dit Autonome et Volontaire(SAV) dont les modalités seront définies en interne. C’est une préparation physique et mentale pour défendre le Tekruur, participer à son développement, son essor culturel et social.
Le volontaire sera impliqué dans la définition de ses missions au service des populations du Sud et sera autonome. LA JEUNESSE EST LE FER DE LANCE POUR LIBÉRER LES TERRES DE NOS ANCÊTRES, ELLE EST NOTRE ESPOIR.
Ce service volontaire, sans caractère obligatoire, motivera les jeunes tékrouriens à consacrer leurs forces et énergies au service du Tekruur et de leurs peuples(wolof, sooninke, peul, haratine, hassane, znaga…), plutôt que gaspiller l’essentiel de sa force vitale à blaguer ou rire sur les réseaux sociaux ou ailleurs alors que c’est notre existence même qui est menacée. Ce temps, définitivement perdu par la lutte contre le système de domination des noirs, est la mesure la plus effrayante des efforts à fournir pour conscientiser la jeunesse, MAÏS ne s’est donc pas trompé en mettant la priorité sur la formation des nouvelles recrues.
Outre l’instauration d’un service militaire obligatoire, voici les 4 conditions minimum destinées à la junte pour le retour de la confiance entre nos communautés sapée par elle :
1. Désarmer les milices arabes
2. Rendre l’armée régulière plus républicaine et diverse à tous les grades
3. Redéployer au Nord et à l’Est les forces armées et de sécurité concentrées au Sud comme une armée d’occupation
4. Retour des hassanes et leurs anciens esclaves à leurs positions avant 1987, année marquant le début de l’épuration ethnique
Fait le lundi 08 janvier 2024
MAÏS 🌽
Mouvement des Autochtones pour l’Indépendance du Sud mauritanien(TEKRUUR)
MAKKA
DILLERE ADIINDE NGAM JEYTAARE WORGO MORITANI
حركه الاصليين لإستقلال جنوب موريتان (تكرور)
Photo d’illustration. Normandie, octobre 2022. Vestiges du débarquement du 6 juin 1944, char de la 2ème guerre mondiale. Il n’y a jamais de vainqueur dans une guerre. L’indépendance du Sud c’est pour éviter la guerre ou la répétition du génocide.
INFOS UTILES SUR TEKRUUR ET MAÏS
TEKRUUR
est une Fédération des pays des peuples autochtones aspirant à l’indépendance et qui constituaient l’ancien royaume de même nom fondé vers 800. Il était peuplé de wolofs, sossés, peuls, soninkés, sérères, znagas,…
Contrairement à ce qui est répandu par certains, TEKRUUR n’a rien à voir avec toucouleur et n’est pas mono-éthnique. Bien au contraire, c’est sa pluri-ethnicité qui a séduit devant les autres empires et royaumes ayant effleuré le Sud mauritanien.
En outre, quasiment tous les peuples ont régné et partagé le pouvoir dans le vieux Tekruur, contrairement à la Mauritanie où les arabes règnent sans partage depuis le faux départ de leurs soutiens français.
Chaque peuple tékrourien a la souveraineté de réclamer ou pas son indépendance et de rejoindre la fédération: waalo wolof, Waggadu soninké, Fuuta-Tooro peul,…
Les haratines et znagas, même s’ils n’ont pas encore exprimé une volonté nette de se détacher de Nouakchott, sont aussi des autochtones et méritent tout le respect des tékrouriens.
Le Tekruur sera pour la libre circulation des biens et des personnes. La partition ne sera pas ethnique puisque presque tous les mauritaniens ont du sang tékrourien. On divise le territoire, pas les peuples.
MAÏS 🌽
est un mouvement de libération multi ethnique de la Mauritanie du Sud (TEKRUUR). Son objectif l’instauration d’un État libre et indépendant au Sud de la Mauritanie qui ne s’intégrera pas au Sénégal ni au Mali. Toutefois, la Fédération du Tekruur n’exclut pas de rejoindre une fédération forte de l’Afrique noire (Mali-Burkina, Sénégambie…)
MAÏS souhaite des discussions avec la junte et l’élite arabe pour un tracé consensuel des frontières du Tekruur afin de réduire au maximum les risques d’incidents frontaliers post indépendance.
Qui veut son indépendance ?
Aujourd’hui les peuls, très martyrisés par les militaires, sont les plus nombreux à vouloir rompre les amarres avec Nouakchott, capitale d’un Etat raciste, génocidaire, diviseur, corrompu et voleur. Les noirs n’ont pas la capacité de s’unir car la stratégie du diviser pour régner mise en œuvre par la junte continue de fonctionner. Elle est simple: ne taper qu’une communauté autochtone à la fois, avant de passer à la suivante.
Après les peuls, les haratines? Probable. Ces deux entités donnent du fil à retordre aux arabes pour le contrôle du pouvoir.
Selon la théorie de MAÏS, il suffit qu’un peuple autochtone se libère et prouve les bénéfices de l’indépendance pour que les autres prennent confiance en eux et lui emboitent le pas.
VIDÉO : APPEL DE MAÏS POUR LE SERVICE AUTONOMIE VOLONTAIRE effectué le 7 janvier 2024