Une rentrée parlementaire houleuse ce lundi pour les députés élus le 31 juillet dernier. Le camp présidentiel avait emporté de justesse une majorité absolue de 83 députés, grâce au ralliement de Pape Diop.
L’opposition des coalitions Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal avait obtenu au total 80 sièges. Les parlementaires, convoqués ce lundi matin, devaient élire le président de l’Assemblée dans la foulée. Mais cela ne s’est pas passé comme prévu.
Plus de 4h30 de retard pour la session inaugurale, présidée par la doyenne de l’Assemblée, Aida Sow Diawara, en l’absence de l’ancien président Abdoulaye Wade, 96 ans, qui a peiné à faire régner le calme.
Il y a deux points à l’origine des blocages. D’abord le cas des députés qui sont également ministres : pour l’opposition, c’est une incompatibilité, ils auraient dû démissionner. Ensuite, il y a une divergence sur les bulletins de vote pour le poste à la présidence de l’Assemblée.
Les esprits se sont échauffés à plusieurs reprises avec des piques, des insultes, la cacophonie, voire des empoignades ou encore un micro-arraché.
Pas de candidat unique pour l’opposition
Concernant le poste de président de l’Assemblée, c’est la surprise du côté de la majorité Benno Bokk Yakaar avec la candidature d’Amadou Mame Diop, député maire de Richard-Toll. Son nom n’avait jusqu’ici pas été évoqué
Les leaders de la collation Yewwi Askan Wi a finalement choisi Barthelemy Dias, maire de Dakar comme candidat. Mais le maire de Guediawaye, Ahmed Aidara, du même camp, est aussi sur les rangs. Enfin, Wallu Senegal a choisi Mamadou Lamine Thiam. Il n’y a donc pas de candidat unique de l’opposition, qui avait noué une alliance électorale pour les législatives.
Avant même le début du vote pour la présidence de l’Assemblée, plusieurs députés ont jeté leurs bulletins par terre. Nouveau coup d’éclat au premier jour de cette 14e législature, décidément très agitée. À cette heure, le vote n’a toujours pas eu lieu.
RFI