Les tempêtes de sable ne sont pas sans danger pour l’homme, selon des spécialistes. Elles provoquent des troubles respiratoires qui peuvent tuer.
Les tempêtes de sable et de poussière touchent au total plus de 150 pays et régions, avec des impacts notamment sur l’environnement, la santé, l’économie, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Des vents violents soulèvent dans l’atmosphère de grandes quantités de sable et de poussière pouvant parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres.
Les brumes de sables sont composées de particules pouvant pénétrer dans l’appareil respiratoire et nuire à la sphère respiratoire mais également cardiovasculaire. Leur taille détermine « en grande partie l’ampleur du danger », souligne l’OMM.
Les particules fines (plutôt autour de 10 micromètres) « se déposent souvent dans le nez, la bouche et les voies respiratoires supérieures et peuvent causer des affections respiratoires (asthme, trachéite, pneumonie, rhinite allergique, silicose) », poursuit l’institution.
« La gravité est cependant moindre qu’avec les particules ultrafines, issues par exemple du trafic routier, lesquelles peuvent pénétrer dans le cerveau ou le système sanguin », déclare à l’AFP Thomas Bourdrel, médecin radiologue, chercheur à l’université de Strasbourg, membre du collectif Air Santé Climat.
Si les particules de sable, faites de beaucoup d’éléments minéraux, ont « une composition moins toxique que des particules liées par exemple au chauffage au bois, au charbon, au diesel ou à des incendies de forêt ou industriels », « leur densité extrême lors des tempêtes provoque une hausse de la mortalité cardio-respiratoire assez significative, surtout chez les plus fragiles », explique-t-il.
Avec « une concentration de milliers de micromètres cubes dans l’air, c’est quasi irrespirable », abonde Carlos Perez García-Pando. Les plus âgés, les jeunes enfants, les insuffisants respiratoires et cardiaques sont plus à risque.
En fonction des conditions météorologiques et climatiques, la poussière de sable peut rester en suspension dans l’air pendant des jours et voyager sur d’immenses distances, agrégeant parfois au passage des bactéries, des spores de pollen, des champignons et des virus.
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