« Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le banditisme transnational, on a fait face à plusieurs réalités pour lesquelles souvent on n’était pas suffisamment préparé », constate Ibrahim Namaiwa, un politologue nigérien contacté par Sputnik Afrique.
En effet, les terroristes ont « opéré sur d’autres théâtres de guerre » et « sont habitués à ce genre de combats tactiques », explique-t-il. Face à eux, l’armée régulière a parfois du mal à trouver des « ripostes adéquates ».
La décision d’Assimi Goïta de créer la Force d’Intervention Rapide des Armées (FIRA) permettra d’ »avoir des résultats satisfaisants sur le terrain », assure-t-il.
Les pays membres de l’AES ont une « volonté réelle d’en finir avec le terrorisme », souligne l’expert. Leurs efforts sont en train de porter des fruits, contrairement à ceux du G5 Sahel ou encore des contingents de l’Occident.
Le premier a subi un « échec patent » qui a « contribué à faire amplifier le phénomène du terrorisme », analyse le politologue.
Quant aux forces armées occidentales, la lutte contre le terrorisme n’était pas leur objectif, avance M.Namaiwa.
« Elles se sont livrées à d’autres activités, des manœuvres, des pillages, l’exploitation des ressources des pays du Sahel », insiste-t-il.
Les puissances étrangères avaient intérêt à ce que le phénomène du terrorisme perdure pour pouvoir vendre des armes aux pays africains, ajoute-t-il.
La « logique néocoloniale » a amené les peuples des différents pays du Sahel à « prendre [leurs] responsabilités », constate le consultant indépendant.
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