Le pouvoir du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani se trouve de nouveau dans l’impasse avec ces manifestations organisées à Aîoun contre les coupures répétées d’eau et d’électricité.
Des protestations fort heureusement pacifiques jusque-là, mais dont les sources sont identiques à celles qui avaient embrasé la ville R’Kiz et conduit de paisibles citoyens à la torture et à l’emprisonnement, pour avoir exprimé leur ras-le-bol d’un service public inexistant et d’une administration passée dans l’art de l’amateurisme.
Avec la perspective d’un été des plus chauds et d’un compte à rebours du mandat présidentiel du président Ghazouani, cette situation serait loin de connaitre son dénouement et pourra augurer une fin d’année 2022 marquée par la déception et la désillusion d’un système qui peine à joindre l’acte à la parole.
Ce qui pourrait être mettre à profit par les potentiels challengers à la future présidentielle de Ould Ghazouani et du coup briser l’unanimité politique relative dont fait actuellement l’objet le président mauritanien, telle qu’elle se manifeste à travers le précaire consensus perceptible à travers la concertation politique en cours et dont les vrais dessous serait pour le pouvoir en place une astuce pour gagner du temps face au sentiment d’insatisfaction grandissant qui envahit toutes les régions de la Mauritanie.
« Nous voulons de l’eau, nous voulons de l’électricité » et « L’électricité est une ligne rouge », ont scandé les manifestants.
Les autorités mauritaniennes assurent de temps à temps avoir pris toutes les mesures pour régler de manière définitive les problèmes liés aux coupures d’eau et d’électricité dans les villes de l’intérieur du pays, rappelle-t-on.
Cependant, la réalité est tout autre chose. En effet, de nombreuses villes mauritaniennes se plaignent encore de fréquentes coupures d’eau et d’électricité que les officiels tentent à tout prix à occulter en mobilisant les administrations publiques sur le terrain et en appelant dans un élan propagandiste à assurer un service public de qualité.