Un rapport officiel de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) algérienne a été remis au Président Tebboune dans lequel elle lui demande un report du scrutin législatif du 12 juin 2021 à une date ultérieure, octobre ou novembre 2021, afin d’établir un plan d’action en vue de neutraliser et de démanteler le mouvement du Hirak.
Selon ce rapport, le scrutin du 12 juin 2021 sera fortement discrédité à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Algérie et prévoit même un renforcement des marches du Hirak d’ici le mois de juin 2021 en raison de la détérioration des conditions financières et économiques du pays. De plus, toujours selon ce rapport, l’aggravation de la misère sociale ne manquera pas d’inciter de nombreux algériens de rejoindre les rangs du Hirak pour élargir les rangs des manifestants.
Face à ces arguments de la DGSI, le Président algérien a refusé catégoriquement l’idée de reporter le scrutin du 12 juin 2021 et souhaite se présenter comme un leader imperturbable dont l’attitude face à ses opposants ne bougera pas d’un iota.
Pour le Chef de l’État algérien, reporter le scrutin du 12 juin 2021 serait une énorme erreur car cette mesure ferait de lui un « Président faible et influençable » ; une posture que Tebboune veut à tout prix éviter, préférant un bras-de-fer ouvert avec le Hirak.
On notera que ce rapport fait suite à une initiative secrète de la DGSI pour tenter de lancer un processus de négociations entre plusieurs représentants et figures du Hirak et des leaders du mouvement d’opposition « Rachad » et les influenceurs exilés à l’étranger pour suspendre les marches populaires.
En contrepartie de ce moratoire, le pouvoir algérien devait s’engager à négocier la libération de plusieurs détenus politiques et mettre fin à la répression systématique des militants du Hirak.
Mais, ce projet n’a finalement pas abouti. La majorité des figures emblématiques de l’opposition ou acteurs du Hirak ont décidé de prendre leurs distances avec cette initiative à cause des récentes prises de position de Tebboune qui a méprisé ouvertement le Hirak en l’associant à une minorité dépourvue d’envergure nationale.
Il ressort donc, que le Président Tebboune non seulement est un paravent de l’armée pour donner un semblant de pouvoir civil, tout comme tous ses prédécesseurs mais de plus, il a été mal élu, puisque à peine 15 % des algériens ont voté.
Il n’est pas faux de dire que le pouvoir militaire algérien parasite et suce le sang des algériens depuis 1962, raison pour laquelle, le Hirak réclame depuis 2019 l’indépendance de la dernière colonie d’Afrique qui est factuellement la République algérienne.
En outre, entendre dire que la DGSI est capable de neutraliser le Hirak et pour ce faire il lui faudrait 06 mois pour cela. On voit bien que le pays est vérolé par cette armée de pieds nickelés qui raisonnent comme au début de l’indépendance au sens qu’ils croient pouvoir encore faire la pluie et le beau temps sur le dos des Algériens. Telle est l’exigence de ces lâches au pouvoir.
Le Hirak veut faire partir Tebboune faible et toxique et placer un homme neuf et reconnu tel que Lakhdar Brahimi qui assurera la transition par de vraies législatives en vue d’une Assemblée Constituante qui inscrira dans le marbre les libertés mais également que l’armée est au service du peuple et un instrument pour le peuple. Non l’inverse.
Le mot d’ordre du Hirak est dégagez tous et c’est la moindre des choses pour chasser ces incompétents qui n’ont rien fait pour leur pays sauf le dépecer à leur profit.
Farid Mnebhi