L’Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir s’en est pris violemment ces derniers jours au parti d’opposition Tawassoul, pour avoir présenté dans un communiqué, ce qui a qualifié un échec de l’actuel régime de juguler les prix et de renforcer le pouvoir d’achat des familles aux bas revenus.
Tawassoul est revenu de nouveau à la charge, saisissant à la voléé le discours « populiste » tenu l’homme fort de Nouakchott, le Président Ould Ghazouani à l’occasion du controversé 61e anniversaire de la fête de l’indépendance nationale, appelant l’opinion à s’interroger qu’est ce que le gouvernement a fait pour arrêter la folle flambée des prix.
« Il est important de se poser la question de savoir qu’est-ce que la gouvernement a fait pour limiter les effets des conditions internationales sur les prix des denrées de premières nécessité ? », s’est demandé le premier parti d’opposition représenté à l’Assemblée nationale.
Tawassoul soulève plusieurs questions, qui estime-t-il, mettent à nu l’absence du gouvernement ! : « a-t-il diminuer le prix du carburant qui connait une hausse injustifiée ? « quelle est » la situation de notre secteur agricole ? a-t-il limiter l’exportation des espèces de poissons consommées localement pour réguler ses prix ? qu’est ce qui explique le retard des deux « mécanismes se rapportant » au démarrage des activités de la société censée jouer le rôle de la SONIMEX ? ».
Le parti islamiste ne s’arrête pas seulement à ces fiascos du régime de Ould Ghazouani. Bien au contraire, il évoque un autre échec qui réside, selon lui dans l’incapacité du gouvernement mauritanien de rembourser les dettes de l’Etat ou au moins une partie.
La corruption n’est pas en reste, dans cette colère politique du parti Tawassoul contre le pouvoir, comme on peut le percevoir dans dans cet extrait de son communiqué vilipendant le système en place notamment la persistance de la gabegie, demeurée omniprésente même après la fameuse décennie de corruption relative aux 10 années de gouvernance de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, actuellement, en détention préventive à l’école de police:
« Le discours (de Ghazouani) aborde la question de la corruption de manière populiste faisant penser que le locuteur n’a aucune responsabilité par rapport à la situation, il suffit seulement de dénoncer les faits. Mais qui a nommé les corrompus aux postes clés de l’Etat ? Qui entrave la publication des rapports des inspecteurs ? Qui a fait des rapports publiés de simples lettres mortes ? Qui a dépouillé le rapport de l’enquête parlementaire de son contenu ?
Tawassoul s’est presque aligné à la thèse brandie par les avocats de l’ex Chef de l’Etat Ould Abdel Aziz, dont le collectif de défense, dénonce une détention préventive sur fond de règlement purement politique.
« Qui a permis la sélectivité dans le traitement du dossier des accusés dans ce rapport ? », s’interroge le parti, qui fait allusion à la non poursuite de plus de 300 autres hauts fonctionnaires et autres impliqués dans le dossier de la décennie de corruption,.
Pour Tawassoul, qui a préféré affirmer intelligemment son constat par la voie interrogative, c’est l’actuel pouvoir qui a permis ou même encouragé la généralisation des pratiques gabegistes et ses marchés ?