Trois premiers cas du variant Omicron du coronavirus ont été détectés au Sénégal chez des voyageurs qui se préparaient à se rendre dans des pays d’Afrique, ont révélé des laboratoires de recherche à Dakar.
Un premier cas a été détecté vendredi chez un homme de 58 ans venu au Sénégal le 22 novembre par un vol en provenance d’un pays de la sous-région, a indiqué un communiqué publié samedi soir par l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef).
L’homme avait été vacciné le 13 avril avec AstraZeneca et le 25 juin avec Pfizer, selon l’institut. « Il a séjourné à Dakar dans un hôtel et a participé à une manifestation qui a regroupé près de 300 personnes de plusieurs nationalités. La manifestation s’est déroulée du 24 au 25 novembre », a ajouté le communiqué.
L’institut de recherche précise que le cas a été isolé en quarantaine et suivi dans un centre spécialisé. « A la date du samedi 4 décembre, il ne présente aucun symptôme », précise la même source.
De son côté, l’Institut Pasteur de Dakar a indiqué dimanche avoir identifié deux autres cas d’infection au variant Omicron.
« Il s’agit d’un homme de 28 ans ayant séjourné à Scat Urbam, prélevé le 23 novembre 2021 et en partance pour un pays de la sous-région, ainsi que d’une femme de 29 ans qui se trouvait dans un hôtel de la place, testée positive le 01 décembre 2021 dont la destination était l’Afrique Australe », a annoncé un communiqué de l’Institut Pasteur.
Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, à ce jour, 74 024 cas de Covid-19 ont été déclarés positifs dont 72 103 guéris, 1886 décédés et 34 sous traitement. Au Sénégal, 1 328 633 personnes ont été vaccinées contre la maladie.
Le pays a dépassé la barre des 74 000 cas et 1880 décès.
Avant le Sénégal, le Nigeria, le Ghana et le Botswana ont annoncé leurs premiers cas de ce variant découvert fin novembre en Afrique du Sud.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Omicron a maintenant été détecté dans au moins 24 pays du monde.
Les personnes qui ont déjà été infectées par d’autres variants du coronavirus ne semblent pas être protégées contre Omicron, mais les vaccins sont toujours censés protéger contre les maladies graves, selon des scientifiques de haut niveau de l’organisation mondiale de la santé et de l’Institut national des maladies transmissibles (NICD) d’Afrique du Sud.
« L’infection précédente protégeait contre Delta, mais maintenant avec Omicron, cela ne semble pas être le cas », a déclaré Anne von Gottberg, microbiologiste au NICD.
L’Inde, le Ghana, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis figurent parmi les derniers pays à avoir confirmé leurs premiers cas d’Omicron. D’autres pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Allemagne ont également vu des personnes infectées par le nouveau variant.
De nombreuses questions concernant Omicron restent sans réponse, notamment le degré de protection offert par les vaccins actuels.
L’OMS l’a classée dans la catégorie des « variants préoccupants » et indique que les premières données suggèrent que le risque de réinfection est plus élevé.
Agences