Aucune donnée à ce jour, ne permet de dire que XBB.1.5 pourrait être plus virulent que les précédents sous-lignages d’Omicron.
En France, seulement 15 cas de Omicron XBB.1.5, le nouveau variant, ont déjà été recensés
Alors que plusieurs pays prennent des mesures concernant les voyageurs en provenance de Chine, pays frappé par une envolée des cas depuis sa décision d’assouplir sa politique stricte zéro-Covid, il semblerait qu’un nouveau variant du Covid-19 inquiète outre-Atlantique cette fois.
XBB.1.5 serait le petit nouveau au sein de la grande famille Omicron, révèlent nos confrères du « Parisien ». Il est en passe de devenir majoritaire en quelques semaines aux États-Unis, rapportent les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies.
C’est quoi ce variant ?
Le variant Omicron est apparu il y a plus d’un an et a donné naissance à plusieurs sous-lignages ayant à chaque fois une ou plusieurs mutations. XBB.1.5 en fait partie. Il dérive du XBB qui est un recombinant, c’est-à-dire un assemblage de deux variants Omicron déjà existants (en l’occurrence, BJ.1 et BM.1.1.1).
XBB circule (ainsi que XBB.1) depuis plusieurs semaines en Asie. Mais les États-Unis sont le premier pays où XBB.1.5 progresse autant. « C’est la première fois qu’un recombinant prend autant de place dans un pays occidental », constate Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS et spécialiste en biologie évolutive, auprès du « Parisien ».
Plus contagieux ?
XBB.1.5 parvient davantage que BQ.1, variant majoritaire en France, à contourner l’immunité de personnes vaccinées avec des vaccins à ARN messager et/ou infectées. Les scientifiques parlent d’ « échappement immunitaire ». Ce variant parvient à s’accrocher au récepteur ACE2 des cellules humaines, sorte de porte d’entrée du virus, rapporte sur Twitter l’expert chinois Yunlong Cao. Cet aspect pourrait rendre XBB.1.5 plus transmissible.
Aucune donnée à ce jour, ne permet de dire que XBB.1.5 pourrait être plus virulent que les précédents sous-lignages d’Omicron. D’ailleurs, il circule déjà en France, mais à de très bas niveaux. Seuls 15 cas ont été recensés par séquençage à ce jour, indique Étienne Simon-Lorière, responsable de l’unité de génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur.
Ledauphine.com