On reprend les mêmes et on recommence. Le rassemblement « populaire », de l’Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir, appelé pour des raisons populistes plutôt que réalistes, le meeting de l’Equité, n’a finalement été qu’un repetita des carnavals politiques, de l’ex PRDS, l’ancien PRDR, ADIL et autres partis bien enracinés dans le sérail.
Sauf que pour l’UPR, le Président Mohamed Ould Ghazaouni n’est pas convaincu de l’utilité et de l’efficacité de telles démonstrations de force inopportunes, qui portent plus préjudice à sa gouvernance, en arborant des portraits faux et déconnectés de la réalité.
Rien de particulier à signaler dans ce meeting des suceurs des fonds publics qui ont réussi à trouver des astuces pour tout prendre à la charge de l’Etat tout en faisant croire que ce sont eux qui ont déboursé les frais d’un tel rassemblement qui aurait couté plus d’un milliard ouguiyas de l’argent public, dilapidé en 2 heures de temps, pour véhiculer un message auquel personne n’accorde le moindre crédit, à part ceux qui au retour se mettront à compter le montant obtenu ou la promesse donnée.
Il a été question dans ce carnaval, qui a fait fi des barrières anti-Covid, d’une volonté du pouvoir de dépasser la vision d’infériorité dont sont victimes certaines franges de la société.
Un beau discours et une prometteuse mutation sociale en perspective qui se trouvent trahis le lendemain par le statu quo, perceptible même dans les villas somptueuses de ces carnavaliers dont la principale caractéristique est de tenir des discours creux non actés sur le terrain de la réalité, afin de duper le peuple et de se pérenniser aux commandes du sérail.
Demain, la vision d’infériorité ne fera que se renforcer et ne fera que préparer cette bombe à retardement social et économique de son heure d’explosion, alors que ces émanations sont déjà perceptibles partout dans les articulations du sérail où une diarrhée se fait sentir et prendre au sérieux par les décideurs, pour sortir et promettre de belles choses autant en emporte le vent.
Du coup la farce continue et la politique de l’autruche qui avait pris au dépourvu et éjecté voir humilié le Président Ould Abdel Aziz et certains ex Chefs d’Etat, sous l’impulsion d’entourages politiques, économiques et financiers passés experts dans l’art de la contrefaçon et du mensonge politique, guette dangereusement aujourd’hui le Président Ould Ghazaouni.
Une comédie qui met sérieusement en péril ce qui reste de son mandat, s’il persiste à fermer les yeux sur ces compagnons malsains mobilisés uniquement pour perdurer leurs dividendes indus perçus depuis des lustres sur le dos de l’Etat.
A moins de 3 ans de la fin de son quinquennat, le Président Ould Ghazaouni fera mieux de frapper fort dans la fourmilière, à la lumière de décrets courage ayant conduit à débarrasser le pays d’inamovibles Généraux de brigade, après s’être débarrassé de ses états-majors militaires et sécuritaires, de rompre avec ses hauts commandements civils actuels.
C’est seulement à ce seul prix qu’il pourra espérer donner un sang neuf et sûr à la mise en œuvre sincère et concrète de son projet de société, fortement malmené par les contrevérités de ses entourages de l’heure qui s’activent déjà fortement à préparer l’après Ghazouani.
A bon entendeur salut !