Ce matin des jeunes mauritaniens ont manifesté dans les rues de Bababé, au sud de la Mauritanie, pour monter leur mécontentement au jour de l’indépendance.
Le commissaire de police, sous les ordres du préfet, a réprimé cette manifestation arrêtant au mois 4 personnes.
Arrivés au commissariat ces détenus ont été frappés et torturés, l’un d’eux, Thomas Diallo, a perdu 5 dents.
En Mauritanie le 28 novembre, fête de l’indépendance, est synonyme de deuil national chez les négro-mauritanien.
En 1990, 28 soldats de l’armée mauritanienne, d’ethnies pulaar, ont été pendus à Inal pour célébrer la fête de l’indépendance sous le régime autoritaire de Maawiya ould Sidi Ahmed Taya.
Cependant des manifestations ont eu lieu, dans la capitale Nouakchott ainsi que Paris, pour réclamer que justice soit faite sur les exactions de 1990.
Aux Etats-Unis une cérémonie de deuil aura lieu á New York, organisé par l’association moritani min Njejita.
Le constat est amer. Aucun élément de l’armée suspecté d’avoir commis de graves crimes de violations des droits de l’homme n’a fait l’objet de sanctions ni de poursuites judiciaires depuis plus de 30 ans.