Ex Inspecteur Général de l’Etat, au temps de l’ancien président feu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi (2007-2008), Mohamed Abba Jeilany vient de faire, après une longue traversée du désert, sa brillante rentrée dans le sérail.
En effet, il vient d’être nommé en réunion du Conseil des ministres en date du mercredi 5 mai courant, au juteux et convoité poste de président de la Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics (CNCMP).
Il succède à cette haute fonction à Thiam Zakaria, éjecté il n’y a pas longtemps, après une année passée aux commandes d’un organe toujours à la quête d’un titulaire capable de le propulser de l’avant, dans un pays où le nerf essentiel de la corruption et des malversations réside dans l’attribution arbitraire, clientéliste et subjective de marchés publics de milliards d’ouguiyas au détriment de l’intérêt général.
Cette nomination qui succède à une révocation, montre si besoin ait, que le pouvoir de l’actuel président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est toujours à la quête de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour présider aux destinées de cette commission, considérée comme fer de lance dans la bonne marche des centaines de projets et de programmes de l’Etat et qui, 2 ans après l’accession de Ghazouani au pouvoir n’arriver pas à démarrer.
C’est d’autant vrai que le mandat de l’actuel homme fort de Nouakchott Ould Ghazouani a pour principal leitmotiv « Mes engagements » ou encore « Mes priorités », appelés officiellement « Taahoudaty ».
25 responsables de marchés publics avaient prêté serment, le 9 avril dernier, au cours d’une cérémonie organisée sous la présidence de M. Kassem Ould Vall, président de la Cour d’Appel de Nouakchott ouest.
Le Premier ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messoud, a tenu quelques jours après, une réunion avec ces mêmes responsables, au cours de laquelle, il a mis en exergue leur importance pour la bonne marche du service public.
Vous constituez un maillon clé du système de transparence des affaires publiques, a-t-il dit, les appelant à consacrer les règles de justice et d’équité, incarner la vision et les directives du Président Ghazouni pour l’édification d’un État de droit fondé sur les principes de la bonne gouvernance.