Dans plusieurs villes et capitales régionales du pays , des perturbations dans le secteur de l’éducation ont été enregistrées, mardi, avec un appel à la grève. Causes principales : réclamation du versement de la prime d’éloignement, amélioration des conditions de vie et de travail et la mise en place d’un statut pour la revalorisation du métier de l’enseignant.
Selon des sources , les discussions entre les principaux syndicats de l’enseignement et le ministère sont souvent soldées par un échec.
Interrogés par nos correspondants dans différentes capitales régionales, des instituteurs et professeurs ont affirmé leur engagement d’aller jusqu’au bout pour la satisfaction de leurs revendications.
Ils ont tenu des sit-in devant les directions régionales de l’Education et des inspections de l’enseignement en scandant des slogans pour exprimer leurs doléances.
« Le salaire et l’indemnité, le tout réuni, ne permettent pas à l’enseignant mauritanien de vivre de façon décente et cela impacte sur la qualité des enseignements et des apprentissages », explique un instituteur d’une ancienneté de 27 ans.
« Depuis quelques années les indemnités d’éloignement des enseignants dans les villes et localités de l’intérieur n’ont pas augmenté » précise, H. S, un professeur à la veille de sa retraite. « Nous sommes un pays développé, il faut que tout le monde le comprenne. Nos ressources sont importantes », souligne un enseignant. Et, pourquoi l’enseignant n’en profite pas, s’interroge N’Dèye, une institutrice.