Le secteur pharmaceutique mauritanien continue de faire régner la pagaille, faisant fi de toutes les règles imposées par le ministère de la santé pour exercer en toute sécurité, le commerce des médicaments, pour une population à majorité composée d’analphabètes.
Officines en activité sans responsable technique, spéculation sur les prix homologués ou absence de leur inscription sur les emballages, telles sont, parmi d’autres, les infractions érigées en système par le secteur et formellement identifiées par les limiers du ministère de la santé, au terme d’une descente inopinée sur le terrain de ses inspecteurs à Nouakchott et à Nouadhibou.
Sur 295 structures dont 4 distributeurs, les mesures disciplinaires prises par le Département au terme de 30 jours d’inspection sur la fermeture pendant un mois de7 structures, en raison de la présence de médicaments dont l’origine est inconnue, 40 structures autres, pour absence de l’agent technique, 101 pendant 3 jours en raison d’augmentations de prix, ou de non-inscription des prix sur les emballages de médicaments.
Une officine a été par ailleurs définitivement fermée en raison de l’absence de licence, indique un communiqué du ministère de la santé.
Ces mesures disciplinaires de degrés diffèrent avaient visé fin aout dernier, 86 officines, dépôts et distributeurs, rappelle-t-on.
Plus de deux semaines après, ce sont 148 structures qui ont été prises en flagrant délit des mêmes infractions.
Une situation paradoxale, car au lieu de faire régner l’ordre et la légalité, c’est la pagaille qui gagne du terrain dans un secteur où la vie du citoyen est exposée à des risques sanitaires élevés.