Généralisation de l’assistance judiciaire aux démunis en Mauritanie
Le service de l’assistance judiciaire aux démunis ; à sous-entendre par là notamment, les anciens esclaves et les affranchis, qui trouvent des peines considérables pour recouvrer certains de leurs droits fondamentaux (papiers, droit de propriété) dans leur différend judiciaire avec leurs ex maitres, n’est plus l’apanage des seules wilayas de l’Est du pays.
En effet, ce précieux et utile service public, qui permet aux usagers de faire face aux frais engagés dans leurs procédures judiciaires est désormais accessible sur toute l’étendue du territoire national.
En effet, tous les bureaux régionaux d’assistance judiciaire ont été installés et sont devenus opérationnels, après la mise en place cette semaine de celui de Nouakchott Nord.
La dynamisation et le suivi du fonctionnement des bureaux d’assistance judiciaires au niveau de toutes les circonscriptions régionales du pays a pour objectif principal, de venir en aide aux justiciables aux ressources limitées.
Les catégories concernées sont principalement les mauritaniens et les étrangers résidant en Mauritanie.
L’assistance judiciaire apportée par le bureau porte principalement sur la prise en charge des frais de justice qui dissuadent souvent des victimes d’injustice à réclamer leurs droits et encouragent indirectement les auteurs des abus dont certains portent sur des expropriations foncières à perdurer leurs sévices.
Chaque bureau d’assistance judiciaire est présidé par un procureur de a République assisté de plusieurs membres dont le conseiller du wali, le trésorier régional, la représentante du ministère de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, le représentant de l’ordre des avocats de Mauritanie et le greffier en chef de la chambre civile.
Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeïny et le Bâtonnier de l’Ordre National des Avocats (ONA) Me Brahim Ould Ebetty avaient lancé, il y a un an environ, un appel, en vue d’accélérer la création d’un système pour l’assistance judiciaire pour le recours des citoyens au service public de la justice.
La Mauritanie est l’un des rares pays qui ne garantit pas au citoyen pauvre de tel service, pourtant approuvé en 2015 par le gouvernement mais jamais appliqué à ce jour, avait déploré le président de la CNDH à l’époque.