En Mauritanie, quinze dirigeants chrétiens et leurs familles, ont été arrêtés au début du mois. Ces dirigeants représentent une partie importante de la petite communauté chrétienne du pays, estimée à environ 1 000 personnes.
Les accusations portées contre les chrétiens ne sont pas claires ; il n’existe pas de loi contre l’évangélisation en Mauritanie, mais les autorités interdisent néanmoins aux non-musulmans de faire du « prosélytisme » et interdisent toute expression publique de leur foi, à l’exception de l’islam, selon le plus récent rapport sur la liberté religieuse internationale (2022) du Département d’État américain.
L’apostasie, ou abandon de l’islam, est passible de la peine de mort en Mauritanie, où la population est à 98 pour cent musulmane sunnite, 1 pour cent musulmane chiite et la constitution désigne l’islam comme la seule religion des citoyens et de l’État.
Malheureusement, cette hostilité s’est étendue au-delà des personnes arrêtées, affectant leurs familles qui sont désormais confrontées au harcèlement de leurs voisins. Le gouvernement mauritanien se trouve dans une position délicate, tiraillé entre ses engagements en faveur de réformes des droits humains et d’une plus grande liberté religieuse, affirmant que les arrestations ont été effectuées pour protéger les citoyens et d’autres éléments islamistes radicaux. Le gouvernement reste ferme dans sa décision selon laquelle les arrestations sont nécessaires pour résoudre le « problème chrétien » en Mauritanie.