Le député Biram Dah Abeid s’est insurgé au cours d’une prise de parole à l’Assemblée nationale contre la décision approuvée par le Bureau du Parlement de faire des prélèvements à leur insu sur les salaires des députés, dans le cadre d’une collecte de fonds pour soutenir les Palestiniens de Gaza.
« Nous savons mieux que quiconque, quand il faut donner l’aumône et on n’a pas besoin qu’on non donne des leçons en matière de générosité et d’assistance à autrui » a d’emblée dit le parlementaire.
« Balayez d’abord devant votre maison, avant de vouloir nettoyer ailleurs », poursuit-il soulignant, qu’à l’intérieur du pays il y’a plusieurs « Gaza ».
Il a notamment illustré son constat par les veuves et les orphelins maltraités régulièrement lors des célébrations de la fête de l’indépendance. Tout ce qu’on leur reproche c’est de réclamer le droit à la vérité, la justice et la mémoire des disparus des années de braise. Et pour cela, ils sont bastonnés au moindre sit-in et à toute manifestation pacifique qu’ils organisent.
L’esclavage hideux et les inégalités de toutes sortes dont sont victimes les haratines représentent aussi d’autres « Gaza » qui doivent interpeller les autorités plus que toute autre question extérieure. Mais force est de constater qu’à travers ces agissements, le régime actuel tente plutôt de détourner l’opinion des vrais problèmes du pays afin de de cacher cette banqueroute politique et une gestion catastrophique du pays à tous les niveaux en cette fin de mandat présidentiel.
Avant même de finir son intervention, le débuté Birame a vu son micro être éteint par le président de l’Assemblée nationale qui ne pouvait plus entendre de telles vérités, lui qui s’est installé au perchoir grace à la bénédiction de Ghazouani.
Il s’en suit alors des échanges très houleux durant lesquels le député Biram parlait sans haut-parleur pour faire passer son message que le président de l’Assemblée nationale essayait de toutes ses énergies à brouiller en vain.