La dernière semaine du mois de décembre 2024 a été marquée par des réunions tous azimuts initiées par le pouvoir actuel par le biais de son fameux ministre de l’intérieur.
La première réunion a regroupé les partis politiques non reconnus dont certains ont déposé leur dossier de reconnaissance depuis plusieurs années. Notons que certains partis comme FPC, RAG et DEKALEM… ont été superbement ignorés par le ministère de l’intérieur.
La seconde a vu la participation des partis officiellement reconnus.
Dans les deux réunions précitées, l’objet des discussions portait sur un nouveau projet de loi relatif aux partis politiques en Mauritanie et ce dans la perspective de la modification de la loi numéro 91-024 du 25 juillet 1991.
En lieu et place, le pouvoir actuel propose une nouvelle loi qui se caractérise par des conditions draconiennes de reconnaissance des partis. A titre d’exemples, le nombre d’adhérents exigé au cours de l’assemblée générale constitutive passant de 20 à 150, un système de parrainage de 5 000 citoyens est ajouté avec à la clé l’obligation que ceux-ci soient ressortissants de la moitié des wilayas du pays et 20% d’entre eux soient des femmes.
Autre curiosité de ce fameux projet de loi, l’obligation faite aux partis politiques de renouveler leur direction au tiers à chaque congrès ordinaire.
Autant de critères d’éligibilité qui rendent la création de nouveaux partis quasi- impossible et dont le but ultime est de pérenniser le Système antinational, oppressif et gabégique au pouvoir depuis plusieurs décennies.
Conscients des objectifs visés par le pouvoir, nous, partis et mouvements politiques signataires de cette déclaration :
- rejetons avec force, ce projet de loi qui marque un net recul démocratique par rapport à la loi existante que le pouvoir en place n’a jamais voulu appliquer, demandons le maintien et l’application stricte de la loi existante.
Nouakchott, le 27 décembre 2024
Les signataires : - DEKALEM
- CVE
- MEJD
- Groupe Ladji Traoré/ Touré M. Daouada
- PAREN/ VE